Cette atmosphère délétère, qui règne à la mairie de la capitale, a conduit 17 élus du Rassemblement national des indépendants (RNI) à se désolidariser avec la maire, en constituant un nouveau groupe du Parti de la colombe conduit par Said Tounarti. Ce dernier remplace ainsi l’ancien chef du groupe Kamel Lamrani.
La goutte qui a fait déborder le vase, a expliqué le Rniste Driss Razi, président du Conseil de l’arrondissement du quartier Hassan, est la réunion récente organisée par la maire, à laquelle étaient conviés uniquement trois membres, et pendant laquelle il a été décidé de «transférer les budgets dédiés aux activités culturelles» des arrondissements de la capitale, vers d’autres programmes.
«Elle a pris unilatéralement cette décision sans consultation préalable. Cette réunion est dénuée de toute légalité», a-t-il martelé. La réunion n’était «pas légale» puisque le quota de membres permettant la tenue d’une telle rencontre du bureau «n’était pas atteint». «C’est lors de cette réunion qui a regroupé la présidente, et seulement trois membres, qu’a été prise la décision d’amputer les budgets réservés à la culture dont se nourrit la capitale, ville lumière et de la culture», a affirmé Driss Razi, président du Conseil.
Le360 a tenté en vain d’obtenir la version de la maire Asmaa Rhlalou, dont la gestion est régulièrement dénoncée par ses opposants, y compris dans son propre camp.
Le nouveau président du groupe a pour sa part envoyé une lettre à Asmaa Rhlalou l’informant de la désolidarisation des 17 membres du groupe du RNI.
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Dans les coulisses de la commune de Rabat, la liste des mécontents s’est élargie, a-t-on indiqué, à 65 membres issus de toutes les tendances politiques, sur un ensemble de 86 membres.
Loin de ce brouhaha, la wilaya de Rabat dirigée par Mohamed Yacoubi refuse de s’immiscer dans les affaires du Conseil municipal sur lequel reposent les espoirs de consolider le développement de la capitale dans tous les secteurs relevant de ses compétences.