Rabat souffre d'une crise financière

Fathallah Oualalou, maire de Rabat.

Fathallah Oualalou, maire de Rabat. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. La capitale traverse une crise financière sans précédent. La situation est telle que le déficit budgétaire du conseil de la ville est passé de 70 millions DH en 2012 à 100 millions DH en 2013.

Le 31/12/2013 à 20h49

Rabat est dans l’impasse. La capitale traverse une crise financière sans précédent. La situation est telle que le déficit budgétaire du conseil de la ville est passé de 70 millions DH en 2012 à 100 millions DH en 2013, rapporte Al Massae dans sa Une de ce mercredi 1er janvier 2014. Le quotidien arabophone fait savoir que des tentatives de colmatage des brèches dans le budget de fonctionnement ont été entreprises mais ont toutefois été vouées à l’échec. "Les projets d’investissement structurants de la ville pourraient être ainsi suspendus.

Le budget de fonctionnement sera consacré uniquement au paiement des salaires des fonctionnaires, des frais d’électricité, d’eau et autres dépenses", poursuit le journal qui souligne au passage que la masse salariale absorbe avec une tendance soutenue à la hausse. "En 2012, elle a accaparé plus de 48% des dépenses globales de fonctionnement, soit 390 millions de DH. Quant aux dépenses liées à l’électricité et à l’eau, elles ont atteint 72,5 millions de DH. La facture de téléphone, elle, s’élève à 3 millions de DH".

Début de dénouement de la crise ?

Cette crise financière est l’une des raisons du retard accusé dans la préparation du budget de la ville 2014, à en croire Al Massae qui rappelle que le ministère de l'Intérieur a adressé une missive à Fathallah Oualalou, maire de la ville, pour demander des explications à ce sujet. Pis encore, la missive de l’Intérieur était on ne peut plus claire. Le département de Mohamed Hassad a menacé le maire de la capitale de reprendre les choses en main en cas d’incapacité de celui-ci d’accomplir sa mission. 

Il y a lieu de rappeler que les conseillers du PAM et du Mouvement populaire, possédant la majorité au sein du Conseil, ont en adressé une lettre à Fathallah Oualalou dans laquelle ils demandent l’organisation d’une session extraordinaire du Conseil pour débloquer la situation. Les conseillers chargent le maire de la capitale et lui imputent ainsi la responsabilité de la crise. Pour l'heure, Oualalou garde le silence autour de la crise profonde que vit son conseil. 

Par Khadija Skalli
Le 31/12/2013 à 20h49