Une colère royale a entraîné, dernièrement, le limogeage du directeur de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat, qui a été remplacé par un Général. Le Colonel major révoqué jouissait, pourtant, d’une bonne réputation dans sa gestion de ce centre hospitalier. Selon une source autorisée, c’est le retard pris dans l’expédition de l’aide médicale à l’hôpital de campagne «Azzahra» géré, à Gaza, par les FAR, qui a été à l’origine de la colère royale. Les responsables d’un entrepôt de Casablanca ont, en effet, refusé de livrer le matériel médical réclamé par l’hôpital militaire, arguant du fait qu’ils n’avaient pas reçu de demande écrite dûment approuvée par le Colonel major. Face à cette situation inextricable, les personnes chargées de cette livraison ont avisé le cabinet royal. Et c’est à la suite de ce blocage que l’ex-directeur de l’hôpital Mohammed V a été démis de ses fonctions et remplacé par un autre militaire.
Selon la même source, ajoute le quotidien Assabah dans son édition du 15 novembre, la responsabilité de cet incident incomberait au directeur de l’hôpital. Il s’est avéré, en effet, qu’il avait tardé à signaler aux responsables de l’entrepôt la nature du matériel médical demandé, notamment celui ayant trait aux maladies cardiovasculaires. Or, cette mission relève de ses prérogatives. De plus, de hautes autorités de l’Etat avaient donné leur accord pour expédier cette aide médicale vers la Palestine.
Le nouveau directeur de l’hôpital militaire a finalement réussi à rattraper ce retard en expédiant le matériel de l’entrepôt vers Gaza, avec l’aide d’autres services casablancais. Il faut rappeler que le Maroc avait annoncé, il y a de cela quelques années, le déploiement d'un hôpital de campagne médico-chirurgical à «Azzahra», dans le sud de Gaza. Les équipes médicales et paramédicales multidisciplinaires qui y exercent ont reçu des formations de haut niveau au sein des institutions médicales des FAR.
Une nouvelle livraison de plusieurs fournitures médicales est arrivée à Gaza, en octobre dernier, pour permettre aux habitants de bénéficier de diverses prestations médicales, notamment en matière de chirurgie vasculaire et d’appareil digestif, de pédiatrie, de gynécologie, d’ophtalmologie et d'oto-rhino-laryngologie.