Les enseignants stagiaires, fraîchement diplômés, comptent de nouveau battre le pavé ce dimanche, à Rabat. Et cette fois, ce sont six syndicats sectoriels de l’enseignement qui les soutiennent dans leur initiative. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 26 janvier, ces enseignants signataires du PV du 13 juillet 2016 ont décidé d’organiser une marche nationale le 29 janvier, dans la capitale. Et d'ajouter que les syndicats de l’enseignement relevant de la CDT, l’UMT, la FDT, et l’UGTM, ainsi que la Fédération nationale de l’enseignement, née d’une scission au sein de l’UMT, et la Fédération nationale des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale, ont tous décidé de se joindre à cette manifestation. Ces syndicats ont ainsi appelé l’ensemble de leurs membres et leurs sympathisants à se déplacer à Rabat pour participer à cette marche nationale.
Cette escalade intervient juste après que les nouveaux enseignants ont passé leur examen final à l’issue duquel quelque cent cinquante candidats ont été recalés. Et c’est justement la raison de cette rogne puisque, selon le journal, le PV signé entre les représentants des nouveaux enseignants et le gouvernement, représenté par la Wilaya de Rabat, prévoit l’embauche de la totalité des candidats.En parallèleavec l'annonce de cette marche, les enseignants et leurs soutiens syndicaux ont décidé de saisir le ministère de l’Education nationale pour «définir la partie responsable de leur échec». Ils ont également adressé une requête au wali de la Région Rabat-Salé-Kénitra, en tant que partie signataire du PV du 13 juillet, pour ouvrir une enquête sur la question.
Les enseignants et les syndicats affirment que l’échec de quelques dizaines de candidats sur plusieurs milliers de stagiaires est une grave atteinte aux acquis consignés dans ce PV. D’autant plus,, affirme le journal, que les recalés «avaient décroché de bonnes notes aux examens pratiques et sont détenteurs d'un diplôme supérieur. Bien plus, nombre d’entre eux sont titulaires de masters ou sont inscrits en cycle doctoral».
Les enseignants-stagiaires et les six syndicats qui les appuient sont allés plus loin en évoquant des désirs de vengeance contre certaines personnes. Ainsi, ils affirment que si le ministère a retardé l’annonce des résultats jusqu’à ce mois de janvier, c’est bien parce qu’il y a anguille sous roche. Ils ont de même évoqué, rapporte le quotidien, des visites d’auxiliaires d’autorité aux domiciles des familles et proches de certains enseignants recalés et ce, à des fins d’intimidation.