Rachid Talbi Alami, élu ce vendredi à la tête de la Chambre des représentants, a qualifié son élection de "victoire de la démocratie". "La majorité s'est exprimée aujourd'hui d'une manière forte. Notre objectif à l'avenir consiste à consolider cette démocratie", a affirmé le nouveau président devant la presse, appelant "l'ensemble des élus, opposition et majorité, à s'engager dans l'action parlementaire commune". "Je lance à cet égard un appel pour que toutes ces composantes assument leurs responsabilités pour progresser et conforter l'image de notre institution", a conclu Rachid Talbi Alami.
Karim Ghellab, le président sortant et grand perdant, a lui aussi salué la "victoire de la démocratie". "L'opposition a joué son rôle de contrôle et poussé l'Exécutif à assumer ses responsabilités"", a-t-il déclaré à Le360. "Ma candidature est l'expression d'une opposition forte. Celle-ci s'est exprimée aujourd'hui à 95% de ses moyens", a ajouté Ghellab. A propos de son avenir politique, ce dernier a indiqué qu'il jouera son "rôle de député de l'opposition".
A propos de cette séance présidé par l'ancien président du Parlement, Abdelouahed Radi, ce dernier a joué son vrai rôle de modérateur et d'arbitre lors de cette élection. A l'annonce des résultats du vote, Radi a refroidi l'ardeur de certains députés istiqlaliens en leur affirmant qu'ils devaient "célébrer la victoire de la démocratie". "Il faut respecter le jeu démocratique qui veut qu'il y ait un vainqueur et un perdant", a-t-il souligné sous les applaudissement de toute l'assistance.
