Raids américains en Libye: Rabat renforce sa sécurité sur ses frontières de l’Est

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Revue de presseKisque360. Washington a informé le Maroc de ses raids menés contre Daech en Libye. La décision de l’Administration américaine n'a pas surpris les Etats de la région qui en ont pris compte et renforcé leurs systèmes de sécurité aux frontières.

Le 04/08/2016 à 14h27

Selon des sources diplomatiques, les Etats-Unis ont informé Rabat de leurs raids contre la nébuleuse terroriste de Daech en Libye, dans le cadre d’une action ayant touché tous les Etats de la région. Ce qui a amené Rabat à prendre des mesures sécuritaires draconiennes au niveau de ses frontières avec son voisin de l’Est, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 4 août. Les bombardiers de l’Administration américaine ont entamé, mardi, leurs frappes aériennes contre Daech, réalisant cinq raids contre les fiefs de l’organisation terroriste, notamment dans la région de Syrte, écrit le journal qui affirme que les Etats de la région en avaient été alertés depuis plusieurs semaines. Par conséquent, Rabat avait renforcé son système sécuritaire au niveau de ses frontières avec l’Algérie, de peur de voir s’infiltrer des éléments de l’organisation terroriste, suite à un rapport international mettant en garde les pays de la région contre une éventuelle infiltration des combattants de Daech dans certains coins de la région, rappelle Al Massae. Les craintes marocaines sont motivées par l’existence, dans les rangs de Daech en Libye, de nombreux combattants terroristes d’origine marocaine, comme le relèvent des rapports internationaux sur la région qui font état de l’engagement de nombre de combattants marocains et tunisiens vivant à Syrte, Derna et Tripoli, renchérit le journal. Et d'ajouter que l’organisation terroriste, consciente de son sort en Libye, avait incité ses fidèles à se constituer en petits groupes, puis à se disperser dans les pays de région. Pour sa part, Alger a fait de même en élevant le niveau de vigilance sur ses frontières avec la Tunisie et la Libye et au niveau des positions sensibles dans les grandes villes (hôtels, ministères, institutions d’Etat…), rapporte le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 04/08/2016 à 14h27