Désigner un successeur à l’actuel secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, ou le maintenir pour un troisième mandat à l’issue du prochain congrès national du parti: telle est la question qui anime, actuellement, le champ politique. L'assemblée générale, prévue avant la fin de cette année, est ainsi très attendue.
En attendant ce rendez-vous déterminant pour l’élection d’un nouveau secrétaire général du parti et donc d’une nouvelle direction, les tractations vont bon train dans les coulisses et chaque clan tente, tant bien que mal, de tirer la couverture vers lui. Cependant, aucun leader ne s’est dégagé dans cette course à la succession de Benkirane, aucun nom n'ayant émergé du lot. Bien au contraire, ceux qui ne désirent pas se voir nommés à ce poste commencent à monter au créneau. C’est le cas de Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du parti et ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, qui vient d’annoncer qu’il ne présenterait pas ni ne représenterait une troisième voie dans cette course au secrétariat général du parti de la Lampe.
Dans une déclaration au quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 18 août, l’ancien ministre de la Justice et des Libertés dans le gouvernement de Abdelilah Benkirane, affirme, en effet, qu’«il ne sera pas le troisième candidat à briguer le premier poste au sein du PJD».
Dans cette déclaration, Ramid laisse entendre, sans les nommer, que deux premiers candidats sont déjà entrés en course. Et tout porte à croire qu’il s’agit de l’actuel secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, et du président du conseil national du PJD, Saâd-Eddine El Othmani. Ramid serait, apparemment, en train de baliser la voie à un troisième mandat pour l’actuel secrétaire général du parti de la Lampe.
Fortement sollicité par plusieurs militants du parti pour prendre les commandes du pati, comme il le confie au journal, Ramid réplique que «la mission du prochain secrétaire général du parti n’est pas du tout aisée». Le parti aura donc besoin d’un leader charismatique et fort. Raison pour laquelle Ramid fait campagne pour Benkirane qui ne cesse de répéter qu’il a conduit le parti à la gloire en dépit des multiples entraves et de conjonctures extrêmement difficiles.
Dans ce sillage, le quotidien affirme que la course s’annonce serrée entre les deux leaders du PJD. Et de préciser que l’actuel chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, craint pour l’avenir de son gouvernement.