Le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Omar Azziman, a choisi de présenter son rapport sur les valeurs au sein de l’école marocaine, au cours d’une conférence de presse, ce mercredi, au moment même de l’investiture du gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani par le Parlement.
Cette sortie médiatique est également la première intervention officielle du Conseil depuis la nomination de Mohamed Hassad à la tête du ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, fait remarquer Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 19 avril.
D’après le quotidien, le rapport d’Azziman relève une nette dégradation des valeurs au sein de l’école marocaine. Un triste tableau.Ainsi, le rapport soulève l’énorme fossé qui se creuse entre, d’un côté, les discours sur les valeurs, les droits et les obligations et, de l’autre, le comportement des apprenants sur le terrain. Ce qui démontre que l’approche pédagogique n’a pas, sur les conduites que devrait générer l’apprentissage des valeurs, l'impact attendu.
Plus grave encore, le rapport du Conseil fait un constat alarmant sur la prolifération des pratiques de triche et l'importance de la violence, de l’inégalité entre les deux sexes, du harcèlement et de l’atteinte au respect de l’espace d’apprentissage.De même, le rapport pointe du doigt la déchéance des règlements intérieurs des établissements scolaires et les pratiques portant atteinte à l’environnement et aux biens d’autrui.
Face à cette situation alarmante, le Conseil recommande le recours à l’expérience de l’observatoire des valeurs et la mise en place d’observatoires régionaux, en vue de suivre ces phénomènes portant atteinte aux valeurs, de comprendre leurs causes et de présenter des solutions adéquates pour les contenir et les combattre.
