Le rôle du CNDH et de ses antennes régionales à Laâyoune et Dakhla passe à la trappe. Aucune mention n’a, en effet, été faite par le SG de l’ONU, Antonio Guterres, du rôle de ce mécanisme national de monitoring des droits de l’Homme, en ce qui concerne particulièrement les provinces sahariennes marocaines.
Qu’est-ce qui fait alors que M. Guterres ait fait l’impasse sur le rôle du CNDH, alors qu’il a toujours loué les efforts de ce mécanisme national dans ses précédents rapports? Cette omission, -et c’est inquiétant-, ne constitue-t-elle pas une mise en cause du rôle du CNDH dans l’observation des droits de l’Homme dans les provinces sahariennes?
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Ce n’est surtout pas un hasard si, dans la principale partie du rapport du SG de l’ONU, "Observations et recommandations", M. Guterres insiste sur «une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de la personne». «Une surveillance indépendante est nécessaire pour assurer la protection de tous les habitants du Sahara occidental», estime-t-il.
Vous avez bien lu: «une surveillance indépendante des droits de la personne au Sahara occidental». À la lumière de cette recommandation, il apparaît à l’évidence que l’ONU veut pousser le Conseil de sécurité, qui en est l’instance décisionnelle, à contraindre «les parties» à accepter le principe d’élargissement du mandat de la Minurso au contrôle des droits de l’Homme, lequel avait été proposé par l’Administration Obama, en 2013, mais auquel les autorités marocaines s'étaient farouchement opposées, au motif raisonnable que cet élargissement était de nature à remettre en question le principe de souveraineté marocaine sur le Sahara.
Que s’est-il alors passé pour que cette question revienne à la case départ?
Une question à laquelle l’actuel ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, est désormais appelé à apporter une réponse convaincante et non un «prétexte», de quelque nature que ce soit.
Il y va du principe de la souveraineté marocaine sur ses provinces sahariennes.