Côté officiel algérien, le désarroi a été tel que le pourtant habituellement très volubile Amar Belani, ambassadeur d'Alger à Bruxelles, a opté pour un discret anonymat pour se fendre, via l'improbable agence de presse officielle d'Algérie, l'APS, d'une réaction débridée à l'adoption de l'Accord agricole Maroc-UE. Cette option pour la clandestinité contraste de façon flagrante avec la haine viscérale que ce diplomate flambeur, tout autant que ses maîtres en uniforme à Alger, ne ressentait aucun embarras à afficher (tel un trophée!), et tout particulièrement sa haine injustifiée envers le Maroc, et son intégrité territoriale.
Mais passons, car cette attitude lâche, Le360 l'a démontée hier, jeudi 17 janvier, après avoir débusqué son auteur, que l'APS a vainement tenté de tenir secret. A l'opposé de ce diplomate au verbiage ordurier, le Polisario a quant à lui réagi par la voix de son soi-disant "représentant en Europe", un certain Mohamed Sidati, pour botter en touche, de même que l'a fait le flamboyant Amar Belani, quand il a qualifié de "funeste pour les institutions européennes", ce jour à marquer d'une pierre blanche, où le Parlement a martelé un "oui" franc et massif pour le renouvellement de l'Accord agricole, y incluant, en toute logique, le Sahara marocain.
A l'instar de l'ancien porte-parole du MAE algérien, le représentant polisarien s'en est pris, sans prendre de gants, à la représentation européenne à Strasbourg en qualifiant (tenez-vous bien!) d'"illégale" et "à courte vue" cette décision pourtant votée à l'écrasante majorité des députés européens, ceux-là mêmes que le front (des paradoxes!) sollicitait avec force auparavant pour contester l'Accord Maroc-UE!
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Mais passons, là encore, car charité bien ordonnée, on le sait déjà, commence d'abord par soi-même. A l'évidence, ni le régime algérien ni ses suppôts polisariens, dont les pratiques rappellent cruellement celles de la "funeste" époque stalinienne, ne sont correctement placés pour faire la leçon à l'Europe, berceau de la démocratie et des droits de l'homme.
Autre fait curieux, et non des moindres: ce silence de mort qu'observent les brebis médiatiques galeuses du Front du Polisario depuis mercredi dernier. Ce silence, similaire à celui après un enterrement, tranche nettement avec la légendaire tonalité triomphaliste de ces ouailles médiocratiques, tant et si bien que ses ces dernières ont toujours détecté des "victoires" partout! Leur étrange posture mutique d'aujourd'hui en dit long sur leur déroute, qui est celle de leurs sponsors terrés à Rabouni et à Alger.