L'annonce de la mort de Ghallab à l'âge de 98 ans sonne comme un tonnerre au sein de l'Istiqlal, à un moment où ce parti, le plus vieux du Maroc, cherche à souder ses rangs après une longue crise interne. Une crise née d'un mouvement de contestation contre la gestion par Hamid Chabat, son secrétaire général, de cette formation politique. Ce dernier a qualifié de grande perte la mort d'Abdelkrim Ghallab, "un grand nationaliste, un grand intellectuel, ami de tous. "Je présente mes condoléances à sa petite famille, à sa grande famille l'Istiqlal et au roi", a déclaré à le360 Hamid Chabat.
"La mort d'Abdelkrim Ghallab est un véritable drame. C'était un grand patriote, un homme politique et homme de culture, c'était un géant", dira aussi de lui, dans une déclaration à le360, celui qui l'a longuement côtoyé, à savoir Abbas El Fassi, ancien secrétaire général de l'Istiqlal et ancien Premier ministre. Le défunt, a-t-il ajouté, avait écrit "plus de 120 livres sur la politique, la culture et l'histoire". Abdelkrim Ghallab, ancien directeur d'Al Alam, organe officiel de l'Istiqlal, "était respecté par tous les courants politiques du royaume", selon Abbas El Fassi.
De nombreux militants istiqlaliens contactés par le360, encore sous le terrible choc de la disparition, n'ont pas voulu témoigner. Parmi ceux qui connaissent très bien le défunt Ghallab, il y a Moulay M'hamed El Khalifa, Mohamed Louafa et bien d'autres tels que Nizar Baraka, l'éventuel futur patron de l'Istiqlal et Abdelouahed El Fassi, l'un des fils du fondateur historique de l'Istiqlal, Allal El Fassi.
A noter qu'en janvier 2017, l'Académie du royaume du Maroc avait décerné son Prix d’honneur à l'un de ses membres, l’intellectuel marocain Abdelkrim Ghallab, en signe de récompense pour l'ensemble de ses œuvres littéraires et culturelles et pour son parcours patriotique et politique.
Le défunt sera inhumé mardi au cimetière Echouhada de Rabat après la prière d'Addohr.