Avec à peine huit mois passés aux affaires, le gouvernement ne peut se voir reprocher le retard qu’a accusé la réforme de l’enseignement. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Exécutif Saâd-Eddine El Othmani, lundi 5 février, devant le Parlement, faisant remarquer que c’est l’ancien gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane qu’il faut blâmer.
«Ce gouvernement a à peine huit mois d’existence. Nous n’avons jamais manqué nos rendez-vous avec l’histoire et la géographie. Ceux qui ont raté leur rendez-vous avec l’histoire sont ceux qui ont géré le secteur de l’enseignement durant cinq ans», a asséné El Othmani dont les propos sont rapportés par le quotidien Al Ahdath Al Maghribya dans son édition de ce mercredi 7 février.
El Othmani a abondé sur le même ton en disant: «Vous savez, tous les partis politiques ici présents, sauf un, ont géré le secteur de l’enseignement. Aujourd’hui, nous souffrons des problématiques cumulées durant de longues années».
Il a ensuite incité tous ceux qui avaient des propositions à les faire parvenir au gouvernement, tout en précisant qu’il restait à l’écoute et prêt à aider tout le monde. «D’autant plus, a-t-il fait remarquer, que la réforme de l’enseignement relève de la responsabilité de tous, l’Etat, la famille, les acteurs de la société civile…»
Dans son allocution prononcée lors de la séance mensuelle consacrée aux questions orales relatives à la politique générale du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani a également rassuré les enseignants par contrat, affirmant que «le contrat n’est pas limité dans la durée, mais définitif».
Cette sortie risque, aux yeux de nombreux observateurs, de faire des vagues. D’autant qu’El Othmani n’a pas mâché ses mots à l’égard des gouvernements précédents, dont le dernier était présidé par Abdelilah Benkirane, son collègue au sein du parti (PJD).