La réforme du système des retraites revient au-devant de la scène. Dans son édition de ce lundi 1 septembre, L’Economiste fait savoir que l’Union marocaine du travail (UMT) "s’oppose à la méthode Benkirane". Et de relever que la centrale syndicale s’élève contre la saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE) par le chef du gouvernement. On apprend que l’UMT a adressé un mémorandum au CESE dans lequel elle demande de "prévoir une recommandation pour la remise du projet de réforme des retraites à la table des négociations". Dans un entretien accordé à L’Economiste, Miloudi Moukharik, SG de l’UMT, reconnaît que son syndicat tente de faire pression sur le Conseil économique et social. Et de rappeler que le gouvernement a saisi le CESE, alors que les pourparlers étaient en cours avec les centrales syndicales.
L'UMT hausse le ton
Le Matin parle, quant à lui, de contre-attaque de l’UMT. "A travers ce mémorandum, l’Union marocaine du travail veut que le projet de réforme préparé par l’Exécutif soit débattu dans le cadre du dialogue social", explique le quotidien. "La mission de Nizar Baraka, directeur général du CESE, ne sera pas facile", croit savoir Le Matin. Dans son réquisitoire, l’UMT relève que les fonctionnaires et les salariés sont les grands perdants de cette réforme dans la mesure où le gouvernement leur propose de "travailler plus, de cotiser plus et de toucher moins". En d'autres termes, il les oblige à supporter seuls le déficit de la Caisse marocaine des retraites (CMR). L'autre syndicat qui rejette le projet de réforme des retraites de l’Exécutif est l'ODT qui vient de rendre sa position dans un communiqué, poursuit le Matin.Le CESE a du pain sur la planche. Après avoir rendu son avis sur la loi bancaire, les recommandations du Conseil économique et social à propos de la réforme des retraites sont très attendues par les acteurs publics et privés. Le verdict du CESE sur le projet de texte encadrant les banques islamiques fait d'ailleurs l’objet de plusieurs interprétations. Sur les colonnes d’Aujourd'hui Le Maroc, on apprend que cet avis n’est pas du goût du PJD, chef de file du gouvernement, le parti de la lampe craignant que son adoption soit retardée, dans la mesure où 2015 et 2016 seront des années électorales.