Réforme universitaire: Les écoles préparatoires sont-elles menacées?

DR

Revue de presseKiosque360. Les écoles préparatoires ont toujours joué un rôle central dans l'enseignement supérieur au Maroc. Quel statut, quelle mission et quelle place garderont-elles dans le cadre de la réforme prévue par Lahcen Daoudi, le ministre de tutelle?

Le 01/07/2015 à 05h14

"Daoudi projette de fermer les classes préparatoires". C’est sous ce titre alarmant qu’Al Khabar se penche, dans sa version de ce mercredi 1er juillet, sur le devenir des écoles préparatoires. Citant des sources anonymes du ministère de l'Enseignement supérieur, le journal rapporte ainsi que Lahcen Daoudi a décidé d'annuler, à partir de la prochaine rentrée universitaire, les concours d'accès aux instituts supérieurs et établissements universitaires dans le cadre du système dit de "concours d'accès ouvert". Or, selon le quotidien casablancais, cette décision, annoncée récemment par la ministre déléguée à l'Enseignement supérieur, Jamila Messali, risque de porter un coup fatal aux écoles préparatoires marocaines qui seront peut-être même obligées de fermer leurs portes.

Contacté par Le360, Lahcen Daoudi s’est insurgé contre les "interprétations erronées de ce journal. Cet article est hors sujet, son auteur ignore tout du projet et du fonctionnement de l'enseignement supérieur".Le ministre a ainsi précisé que les écoles préparatoires ne seront en aucun cas touchées par cette réforme qui en est encore au stade de projet. Un de ses collaborateurs a expliqué que l'annulation des concours relevant du système dit "d'accès régulé" ne concerne que les facultés touchant aux domaines médical, dentaire et pharmaceutique, ainsi que les écoles supérieures telles que l'ENCG (commerce et gestion) ou l'ENSA (sciences appliquées). Les admissions se feront, selon ce projet, sur la base de dossiers solides et, notamment, d’excellents résultats au baccalauréat.

Quant aux écoles supérieures qui forment des ingénieurs, comme l'Ecole Hassania des travaux publics ou l'Ecole Mohammedia des ingénieurs, elles continueront de former des lauréats issus des classes préparatoires. "Ces classes préparatoires ne seront pas touchées", affirme clairement cette source. "L'annulation des concours ne vise que certaines facultés à accès dit régulé".

Mais, à en croire Al Akhbar, l'avenir de ces classes préparatoires est menacé au Maroc. Le journal rappelle que le royaume a toujours fourni aux écoles supérieures françaises de brillants étudiants issus des classes préparatoires.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 01/07/2015 à 05h14