Toute la presse à paraître ce jeudi 30 janvier revient sur la convocation, mardi, de l’ambassadeur d’Algérie à Rabat au ministère des Affaires étrangères où il lui a été fait part de la "forte désapprobation" du Maroc, suite à l'expulsion par les autorités algériennes de plus de 70 réfugiés syriens vers le territoire marocain. Akhbar Al Yaoum souligne que le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar, a eu des entretiens, mercredi, avec l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc, les ambassadeurs des pays membres de l’UE, et l’ambassadeur des Etats-Unis pour donner de plus amples explications quant à la décision du Maroc de convoquer l’ambassadeur algérien.
Lors de ces entretiens, Mezouar a montré des copies de passeports d’un bon nombre de réfugiés syriens expulsés portant les tampons de la police de l'aéroport international d'Alger Houari Boumédiène. Ces tampons sont datés du 23 janvier, soit quelques jours avant leur refoulement dans des conditions inhumaines vers le Maroc. Al Ahdath Al Maghribiya fait observer qu’en l’espace de 48 heures, les relations maroco-algériennes sont revenues au-devant de la scène. Le quotidien cite une source sécuritaire algérienne qui avance que l’Algérie n’a pas expulsé des réfugiés syriens vers le territoire marocain dans la mesure où les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Le journal Al Khabar fait écho du profond regret du Maroc quant au comportement inhumain des autorités algériennes vis-à-vis des réfugiés syriens.Face à la désapprobation du Maroc, l'Algérie monte au créneau et parle d'allégations pour se défendre. A ce titre, l'ambassadeur marocain à Alger a été convoqué, mercredi, par le ministère algérien des Affaires étrangères. Le Maroc dispose aujourd'hui d'éléments tangibles prouvant l'expulsion par les autorités algériennes de plusieurs dizaines de réfugiés syriens dont des femmes et des enfants. Le royaume a pris les devants pour faire expliquer à ses partenaires les tenants et les aboutissants de ce dossier.