Arrivé en tête des premières élections régionales qui ont eu lieu au Maroc avec 25,66% des suffrages, le Parti de la justice et du développement n’a pourtant remporté que deux régions sur un total de douze. Son grand rival, le PAM, en a obtenu 5 alors qu’il était arrivé en deuxième position avec 19,47% des voix, rappelle le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mardi 15 septembre. L’Istiqlal et le RNI ont remporté la présidence de deux régions, tandis que le MP en présidera une, celle de Fès-Meknès.
Si, dans leur globalité, le MP et surtout le PPS de Nabil Benabdellah ont respecté leur alliance gouvernementale en votant pour un candidat de la majorité, cela n’a pas été le cas des grands électeurs du RNI. Plusieurs compagnons de Salaheddine Mezouar, dont l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports Moncef Belkhayat, ont voté en faveur de candidats de l’opposition, en l’occurrence Mustapha Bakkouri, secrétaire général du PAM et désormais président de la région Casablanca-Settat.
Le même retournement de veste politique a eu lieu du côté de la capitale du détroit, où se déroulait le vote pour l’élection du président de la région Tanger-Tétouan. Là, tous les grands électeurs RNIstes ont voté en faveur d’Ilyass El Omari, meilleur ennemi d’Abdelilah Benkirane et N°2 du parti du tracteur. Des PAMistes sont également accusés d’avoir «volé» des voix de conseillers régionaux de l’Istiqlal, après que Hamid Chabat a décidé, dans la nuit de dimanche à lundi, de prendre ses distances avec l’Opposition.
