En perspective du prochain remaniement ministériel le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, aurait appelé à réduire les composantes de la majorité gouvernementale à trois ou quatre partis. Mais des sources proches de Saâd Eddine El Othmani affirment que le patron du PJD n’est pas prêt à provoquer des luttes intestines au sein de la majorité en poussant un parti ou un autre à quitter le gouvernement.
Les mêmes sources soulignent que la problématique de l’existence de six partis dans la coalition gouvernementale est posée depuis le début, mais le chef du gouvernement se concentre sur le seul volet des portefeuilles ministériels. Lesquels portefeuilles seront réduits proportionnellement pour chaque parti, voire le recours à une participation symbolique dans le gouvernement de certaines composantes de la majorité.
Est écartée donc toute idée de laisser un quelconque parti sur le bord de la route, y compris le PPS dont certaines informations l’ont déjà placé dans l’opposition. «Il va de soi que chaque parti politique dispose de toute liberté de prendre les décisions qui lui semblent appropriées en choisissant de rester ou de quitter le gouvernement», ajoutent les mêmes sources.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 25 septembre, que les partis politiques vont présenter plus d’un candidat pour chaque poste ministériel concerné par le remaniement ministériel. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’El Othmani a demandé à ses alliés de lui proposer toutes les compétences dont ils disposent. D’autant, précise-t-il, que les directives royales appellent à choisir des profils issus des partis politiques et non pas en dehors de cette sphère.
Il est prévu que le chef du gouvernement reprenne cette semaine le deuxième et crucial round des concertations sur le remaniement ministériel. Au cours de ces négociations El Othmani va révéler aux leaders des partis la version définitive de la nouvelle structure gouvernementale dont l’effectif sera réduit d’un tiers.
Par la suite les chefs des partis de la majorité devront au cours de rencontres bilatérales lui transmettre les noms des candidats ministrables. Le chef du gouvernement avait auparavant démenti l’existence de tout blocage ou retard dans les négociations inhérentes au remaniement ministériel. Mais la demande d’explication faite par le roi à El Othmani sur ce sujet a poussé ce dernier à accélérer la cadence des négociations. La liste des candidats ministrables devra être prête incessamment car on s’attend à ce que le nouveau gouvernement soit constitué avant l’ouverture de la prochaine session législative.