Après les vacances commencent les choses séreuses. Le chef de file de la majorité devrait en effet entamer, dès ce lundi 26 août, les négociations pour le remaniement élargi de son gouvernement. Le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia, qui rapporte l’information dans son édition du même jour, note néanmoins que Saad-Eddine El Othmani n’a encore rien entrepris de concret en ce sens.
Citant des sources de la coalition gouvernementale, le quotidien souligne que le chef du gouvernement n’a toujours pas convoqué ses alliés de la majorité. Cette question n’a pas non plus été abordée lors de la première réunion du conseil du gouvernement, tenue au retour des vacances jeudi 22 août.
Certes, affirme une autre source de la majorité citée par le quotidien, le chef du gouvernement n’a pas encore appelé officiellement à la tenue d’une réunion de la majorité. Néanmoins, il devrait entamer ses premières concertations avec les membres de la coalition gouvernementale à compter du début de la semaine.
Cela dit, une source de l’opposition, citée par le quotidien, n’écarte pas la possibilité que le chef du gouvernement élargisse ses négociations à toutes les formations représentées au Parlement. Ce qui, d’après le journal, soulève de grandes interrogations quant au devenir de l’actuelle coalition au pouvoir.
Ce qui est sûr, concède Al Ahdath Al Maghrebia, c’est qu’officiellement, rien n’indique que le chef du gouvernement pourrait solliciter les partis de l’opposition pour participer à la version remaniée de son équipe. Mais d’après un dirigeant du PAM, également cité par le quotidien, cette formation s’attend effectivement à être associée aux prochaines négociations de remaniement du gouvernement.
De leur côté, les chefs de file de la majorité prétendent tout ignorer de cette éventualité, précise le journal. N’empêche, une autre source de l’opposition confirme l’existence de certains signaux qui confirment la possibilité de l’association du PAM et de l’Istiqlal aux négociations. Ces dernières devraient déboucher sur la formation d’une équipe gouvernementale constituée de profils compétents capables d’assurer la mise en œuvre du nouveau modèle de développement.
Pour le moment, relève le quotidien, on peut déjà avancer que les chefs de partis de la majorité devront procéder, dans un premier temps, à l’évaluation de l’action de tous les départements gouvernementaux. Sur la base de ce diagnostic, il sera procédé à une nouvelle répartition des départements gouvernementaux, surtout ceux qui gèrent les secteurs sociaux et productifs, entre les partis de la majorité. Il sera également question, et c’est quasi certain, de la suppression des secrétariats dont l’efficacité a été mise en doute.
Enfin, conclut le quotidien, le devenir du PPS et de l’UC est incertain. Ces deux partis seraient donnés partants de la majorité, laisse entendre le quotidien, leurs ministres ayant accumulé des échecs dans la gestion des départements qu’ils dirigent.