Remaniement: El Othmani II sans chefs de partis?

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Revue de presseKiosque360. Saâd-Eddine El Othmani entamera, la semaine prochaine, le deuxième round des consultations relatives au remaniement ministériel. 12 ministères seront concernés par ce changement, six nouveaux ministres feront leur entrée au gouvernement et les chefs de la majorité n’y siégeront pas.

Le 17/09/2019 à 19h16

Le chef du gouvernement s’apprête à entamer, la semaine prochaine, le deuxième round de concertations pour la composition de son gouvernement bis. Un épisode qui fait suite aux observations faites par le cabinet royal sur la liste préliminaire des candidats ministrables. Une source avisée révèle que les leaders des partis politiques ne siégeront pas dans la deuxième version du gouvernement El Othmani. Un consensus a été trouvé pour donner aux ministres, chefs de partis, l’occasion de se concentrer sur le côté organisationnel de leurs formations en perspective des échéances électorales de 2021. L’allusion est faite au président du RNI, Aziz Akhannouch, et à Mohamed Sajid, Secrétaire général de l’UC.

La sortie volontaire des leaders de la majorité du gouvernement ferme la porte devant l’hypothèse du retour du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar. Sachant que les dés sont jetés, ce dernier a préféré ne pas discuter de la question de sa candidature à un poste ministériel avec Saâd-Eddine El Othmani. D’ailleurs, le nom du patron socialiste ne figurait pas dans la liste qui a été transmise au cabinet royal par le chef du gouvernement. Certains dirigeants de l’USFP ont considéré cette «exclusion» comme une injustice commise à l’encontre de Driss Lachgar. Ils accusent même certains acteurs de s’être opposés à l’entrée au gouvernement du patron socialiste en précisant que le reste des leaders de la majorité ont occupé des portefeuilles ministériels au sein des différents gouvernements dirigés par le PJD.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 18 septembre, que Lachgar a été contraint de se retirer, par respect de la décision de la majorité et afin d’éviter le spectre de tout blocage. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé El Othmani lors de l’assemblée constitutive de la Fondation Al Khatib, en révélant que les concertations se passaient dans un climat serein. Dans les coulisses des négociations, on révèle que la sortie du gouvernement des Secrétaires généraux répond à l’appel royal de renouveler les élites en excluant toute autre raison. C’est le cas du président du RNI, Aziz Akhannouch, qui a occupé le portefeuille de l’agriculture et de la pêche maritime pendant plus d’une décennie. Il se libère aujourd’hui pour s’occuper du chantier de la consolidation de son parti et sa préparation aux échéances de 2021, où il compte entrer en compétition pour briguer la présidence du gouvernement.

Le ministre du tourisme Mohamed Sajid ne conservera pas son poste pour les mêmes raisons, mais aussi afin d'éviter toute guerre intestine au sein du gouvernement. D’autant que les prémices d’un différend sont apparues lors des derniers mois entre les deux alliés, le RNI et L’UC. Certains dirigeants du parti du Cheval avaient en effet appelé à se désengager de l’emprise du parti de la Colombe et à réexaminer la nature de cette alliance. Selon la source précitée, le changement de la structure du gouvernement est devenu un processus irréversible imposé par la réduction du nombre des postes ministériels. Ce faisant, le remaniement ministériel va s’élargir pour toucher tous les secteurs. Il concernera 12 postes ministériels et comprendra six nouvelles figures.

Par Hassan Benadad
Le 17/09/2019 à 19h16