Remaniement: homme de parole, El Othmani distribue des lots de consolation aux recalés

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement a trouvé de nouvelles occupations aux membres du gouvernement limogés. Khalid Samadi, ancien secrétaire d’Etat, fait partie des premiers recasés.

Le 23/10/2019 à 20h10

«Les membres du PJD qui ont été écartés du gouvernement ne l'ont pas été par faute de compétences». Ce sont les propos que le chef du gouvernement a tenus devant les membres de son parti, juste après le remaniement ministériel. En effet, et pour preuve, à peine sorti du gouvernement, le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur, Khalid Samadi, s’est déjà trouvé une nouvelle occupation, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 24 octobre.

En fait, l'ancien secrétaire d'Etat vient d'être repêché par le chef du gouvernement qui l'a nommé dans son cabinet comme conseiller chargé du dossier de l'enseignement. Un poste proche de celui qu'il occupait d'ailleurs, rappelons-le, dans le cabinet de Benkirane, avant d'être promu secrétaire d'Etat.

C'est l'intéressé lui-même qui a annoncé ses nouvelles fonctions dans une publication diffusée sur facebook. Khalid Samadi y affirme qu'il vient de reprendre le processus de mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme du système de l'éducation et de la formation à partir d'un nouveau poste. Il affirme, en réalité, avoir été nommé «conseiller du chef du gouvernement chargé du pôle de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la culture». Ce pôle, explique-t-il, compte un groupe d'experts et de spécialistes dans le domaine.

Depuis qu'il a été écarté de son poste gouvernemental, écrit Assabah, l'ancien professeur de l'ENS de Tétouan n'a jamais cessé de mettre en valeur son action au gouvernement. Il est même allé jusqu'à rapporter, sur son compte facebook, tous les hommages qui lui ont été rendus et les manifestation dont il a été le centre.

Revenant sur son parcours, le quotidien rappelle que l'ancien secrétaire d'Etat s'est retrouvé sous les feux des projecteurs le jour où l'ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a décidé d'en faire son conseiller chargé de l'enseignement supérieur, poste qu'il a occupé entre 2013 et 2016. Depuis, il est devenu le «Mr enseignement supérieur» du PJD. Dans le bilan de son action au gouvernement, qu'il a publié sur les réseaux sociaux, il s'est octroyé le mérite d'avoir été derrière la réalisation du projet de loi-cadre relatif à la réforme du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Tout en passant sous silence ses multiples échecs au niveau de l'enseignement supérieur, notamment la réforme de la loi 00-01, l'ancien secrétaire d'Etat, aujourd'hui conseiller à la Primature, tient à souligner que, lors de son mandat, 17 nouveaux établissements d'enseignement supérieur ont ouvert leurs portes et 12 autres étaient programmés. Son mandat, poursuit-il, a également connu la mise en place de la nouvelle réforme pédagogique universitaire, avec notamment l'instauration du bachelor.

Par Amyne Asmlal
Le 23/10/2019 à 20h10