La nomination par le roi de quatre nouveaux ministres et un secrétaire d’Etat fait naturellement la Une de tous les quotidiens à paraître ce mercredi 24 janvier. Quasiment tous soulignent, d'ailleurs, que le gouvernement a pu garder son architecture initiale en remplaçant les ministres limogés, en octobre dernier, par des ministres appartenant aux mêmes partis.
Al ahdath Al Maghribia souligne ainsi que ce remaniement réduit la pression politique qui pesait sur El Othmani, en lui permettant de laisser les mêmes portefeuilles aux mêmes ministères, tel que cela avait été dessiné lors de la formation de son équipe, en avril 2017. Pourtant, les choses étaient loin d’être gagnées d’avance, tant les tractations pour trouver des remplaçants aux ministres limogés au sein de leur propre parti ont été difficiles. Al Ahdath Al Maghribia ajoute que, jusqu’à lundi dernier, il a été compliqué de trancher sur le sort du gouvernement. El Othmani tenait néanmoins à garder le PPS dans ses rangs.
Même son de cloche du côté d’Assabah qui considère que les nouvelles nominations confortent les choix de Saâd-Eddine el Othmani qui préserve donc l’équilibre de sa majorité. Le quotidien rappelle également que ces nominations sont synonymes de la fin du blocage qu’aura vécu le gouvernement El Othmani pendant plusieurs mois, soulignant que ce sera finalement un profil issu du monde des affaires qui aura la charge de la diplomatie africaine du royaume. Assabah rappelle toute l’importance que revêt le poste réservé à Mouhcine Jazouli, qui devra contribuer à la concrétision de la vision africaine du Maroc et faire du royaume un atout dans l'accélération du développement de l’Afrique.
Pour sa part, Akhbar Al Yaoum estime, en Une de son édition du jour, que ce remaniement est «sans surprise». Pourtant, rappelle le journal, beaucoup spéculaient, ces derniers temps, sur un remplacement des ministres du PPS limogés par des personnalités issues du RNI. Le parti de la Colombe aurait ainsi renforcé sa position dans le gouvernement en s’accaparant des ministères clés comme celui de la Santé ou encore de l’habitat. Il n’en fut finalement rien, dans ce «remaniement technique» qui a mis fin à un «mini-blocage» et a eu pour conséquence de porter à 40 le nombre des ministres dans le gouvernement El Othmani II.
De leur côté, Al Akhbar et Al Masse ont tous deux titrés sur le remplacement des «ministres du séisme politique», rappelant que les nouveaux nommés remplacent ceux qui ont perdu leurs sièges au gouvernement après la constatation de dysfonctionnements dans le projet de développement d’Al Hoceima.