L’autre point sur lequel convergent les avis concerne la date de l'annonce officielle de la composition du gouvernement El Othmani II. Selon le politologue Mustapha Sehimi, la logique veut que cette annonce puisse se faire la semaine prochaine, avant la rentrée parlementaire prévue le vendredi 11 octobre. A partir de lundi prochain, l'annonce du nouveau gouvernement "peut intervenir à tout moment", selon cet analyste.
A Rabat, on estime que lors de la rentrée parlementaire, le roi Mohammed VI "devrait en principe être entouré du nouveau gouvernement", sachant que le souverain pourrait donner des orientations dans son discours devant les deux chambres réunies du Parlement. Le troisième point sur lequel les avis convergent est relatif à l'ossature du gouvernement El Othmani II. Celui-ci devrait être composé de 23 à 25 ministres, et on ignore pour le moment la part qui reviendrait aux femmes.
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Le gouvernement actuel est formé de 38 membres comprenant des ministres, des ministres délégués et des secrétaires d'Etat. Y siègent aussi un total de 8 femmes. La nouvelle architecture, selon des informations non confirmées, devrait accorder dix postes aux technocrates dont de nouvelles compétences, et 7 portefeuilles échoieraient au PJD, dont le chef du gouvernement, 4 au RNI, 2 au MP et un à l'USFP.
Le sort de la reconduite ou non de l'UC dans la nouvelle équipe d'El Othmani n'a pas encore été tranché. "Les partis politiques en l'état actuel ont besoin de nouvelles compétences et les réformes en perspective ont besoin de nouveaux visages", a estimé un autre politologue, Sami El Abdi.
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D'après les deux politologues interrogés par nos soins, l'équipe El Othmani II ne comporterait plus de secrétaires d'Etat. D'autre part, plusieurs ministères et départements seront fusionnés ou regroupés.
Pour les ministres qui se maintiendraient dans l'équipe d'El Othmani II, les deux politologues évoquent Nasser Bourita aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli (Coopération africaine), Abdeloufi Laftit (Intérieur), Abdellatif Loudiyi (Administration de la Défense nationale), Mohamed Benchaâboun (Economie et Finances) et Mohamed El Hajoui (secrétariat général du gouvernement).
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Pour le cas du ministère des Affaires islamiques, les avis divergent sur le maintien ou le départ d'Ahmed Taoufiq qui occupe ce poste depuis 15 ans. Ahmed El Abbadi, secrétaire général de la Ligue Mohammadia des oulémas (La Rabita), serait pressenti à ce poste.
Chez les partis politiques, les deux politologues parlent du maintien d'Aziz Akhannouch (Agriculture), et de Mohamed Aujjar (Justice).
Du côté du PJD, seraient maintenus, outre El Othmani, Mustapha Ramid (ministre d’Etat), Aziz Rebbah (Equipement), Abdelkader Amara (Energie et mines), alors que chez le MP, Saaïd Amzazi conserverait son poste à l'Education nationale. A l'USFP, c'est Abdelkrim Benatiq (MRE) qui serait reconduit, mais à la tête d'un autre département.