La réouverture des passages frontaliers des présides occupés de Sebta et Mellilia a lieu ce mardi après une fermeture qui a duré deux ans à cause de la pandémie et auparavant à cause de la décision des autorités marocaines de mettre fin à la contrebande.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 17 mai, qu’un responsable marocain a déclaré qu’il n’est désormais plus permis de s’adonner à la contrebande. Le même intervenant souligne que les autorités espagnoles ont pris connaissance de cette décision. De ce fait, ajoute-t-il, il sera procédé à la création d’un bureau de douane dans les deux passages pour effectuer les formalités douaniers au profit des touristes et des voitures ainsi que le dédouanement de voitures acquises à l’étranger par les MRE.
La mise en garde du responsable est destinée essentiellement aux mafias de la contrebande qui incitaient les citoyens à la rébellion et qui cherchent, aujourd’hui, à rééditer les scènes choquantes qu’avaient connues ces passages frontaliers. Les autorités marocaines veulent mettre fin aux activités de certains intermédiaires qui font croire aux gens que la contrebande reprendra avec la réouverture des points de passages.
Les deux postes frontaliers reprendront leurs activités dans la nuit de lundi à mardi pour les Ceutiens et les Melliliens, les membres de la communauté marocaine disposant d’une carte de résidence et les ressortissants étrangers ainsi que les Marocains ayant un visa touristique.
Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les habitants des deux présides occupés, d’origine marocaine, attendent avec impatience la réouverture des deux passages pour retrouver leurs familles après plus de deux ans de séparation. Il faut rappeler que les autorités marocaines ont, depuis leur décision de mettre fin à la contrebande, pris une batterie de mesures pour créer des projets alternatifs au profit des personnes ayant souffert de cette fermeture.
En plus d’entrepreneuriats privés, plusieurs grands projets ont été lancés comme la création de zone franche, d’usines et de grands magasins de commerce. En parallèle, plusieurs chantiers ont été ouverts dans les zones contiguës aux deux villes occupées et les personnes ayant subi des préjudices ont été, directement, indemnisées. Les personnes concernées ont été associées à plusieurs rencontres dédiées à la création d’entreprises notamment pour les femmes qui ont pu, d’ailleurs, se constituer en coopératives leur permettant d’avoir des revenus qui compensent les pertes subies après la fin de la contrebande.