Première conséquence possible de la crise franco-marocaine: Nicolas Hulot, l'envoyé spécial du président François Hollande pour la protection de la planète, qui était attendu, ce lundi, au Maroc, n'a pas fait le déplacement, a-t-on appris de sources concordantes à Rabat. Un report décidé à la demande du Maroc en attendant que la lumière soit faite sur la plainte introduite en France par une ONG contre la DGST et en attendant que Paris s'explique au sujet des propos blessants attribués à l'ambassadeur de France à Washington.
Nicolas Hulot devait rencontrer des personnalistes politiques et scientifiques. On ignore les raisons de ce report, mais il n'est pas exclu que ce dernier ait un lien avec l'incident diplomatique provoqué jeudi, à Paris, par la justice française.
Excluant le canal diplomatique bien huilé pourtant entre les deux pays, le parquet de Paris avait cru bon d'envoyer des policiers au domicile de l'ambassadeur du Maroc pour remettre une convocation d'audition au patron de la DGST marocaine, qui de surcroît n'était pas en ce moment en France. Face à la protestation du Maroc, la France a tenté de calmer les esprits. Samedi, le Quai d'Orsay a publié un communiqué dans lequel il a exprimé son "regret" à la suite de l'incident diplomatique survenu à Paris. Et d'ajouter "qu'en réponse à la demande des autorités marocaines, les services concernés feront le nécessaire pour que la lumière soit faite, le plus rapidement possible, sur cet incident regrettable, dans l’esprit de l’amitié confiante qui lie la France et le Maroc".