Les collectivités locales, gérées par les camarades de Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), n’auraient désormais plus de parapluie gouvernemental ni d’appui à Rabat, après le retrait du parti de la coalition gouvernementale. Ces élus du Livre seraient impliqués dans des affaires de trafic d’influence liées à l’octroi d’autorisations de construction sans respect des lois en vigueur.
A en croire le quotidien Al Akhbar, qui rapporte ces informations dans son édition de ce jeudi 10 octobre, des dossiers classés pourraient être dépoussiérés et d’autres seront mis à nu après le retrait du parti du gouvernement. Les sources du quotidien donnent l'exemple du président de la commune Al Alyine, accusé de signature d’autorisations de construction sans respect des lois. Les sources du quotidien évoquent également la commune de Azla, gérée par une majorité d’élus du Livre et qui plonge dans l’anarchie, aucun plan de développement n'ayant été mis en place. Le constat est le même pour la commune Sadina, dans la région de Tétouan, où les équipes d’inspection du ministère de l’Intérieur avaient relevé moult dysfonctionnements.
Cet état de fait, ajoutent les sources du quotidien, aurait été à l’origine du malaise aigu d’un président de commune dans la région de Tétouan. Ce président du Livre a été évacué via un hélicoptère aux urgences d’un hôpital de Rabat. L’onde de choc a également touché, dans la région, plusieurs autres élus qui craignent une reddition des comptes, d'autant qu’ils tiraient leur force de la présence du parti au gouvernement et de leur affinité avec Nabil Benabdallah.
Dans ce sillage, les sources du quotidien citent le cas d’un député du Livre qui préside en même temps la commune d’Azla et serait également parmi les victimes du retrait du PPS du gouvernement. Ce responsable serait impliqué dans des affaires liées à l’habitat anarchique, l’occupation illégale du domaine forestier et l’exploitation des carrières sans respect des lois en vigueur. Dans la même région, poursuit le quotidien, l’homme d’affaires Ahmed Dibouni et le promoteur Othmane Khattar seraient très impactés par le retrait du Livre de la coalition gouvernementale et la démission d’Ilyass El Omari du conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Ces deux hommes d’affaires tiraient profit d'une situation qu’ils croyaient durable. Enfin, les sources du quotidien soulignent que la suspension de leurs fonctions serait le sort attendant ces élus impliqués dans le phénomène de l’habitat anarchique et mis sur la sellette par les rapports d’inspection du ministère de l’Intérieur.