Sous le titre "la Coordination anti-réforme de la CMR choisit la carte de la rue pour protester contre les ponctions sur les salaires", Al Alam, porte-parole de l'Istiqlal, nous apprend dans son édition du vendredi 3 février que ce mouvement a décidé d'organiser, le 19 février, des grèves et manifestations au niveau des régions et de mener, le 5 mars, une marche nationale à Rabat.
Le motif des grèves a trait, notamment, aux récents "prélèvements sur les salaires des fonctionnaires décidés par l'Exécutif, après l'entrée en vigueur de la réforme de la CMR adoptée par les deux Chambres du Parlement". Selon une source proche de ce mouvement, le gouvernement sortant "veut financer la réforme de la retraite de la CMR par des ponctions sur les salaires des fonctionnaires".
Il faut noter, par ailleurs, que cette Coordination, qui s'est fait entendre après l'approbation, en 2016, de la réforme de la CMR, ne fait pas l'unanimité au sein des syndicats et des partis politiques. Al Alam semble cependant partager son mécontentement quant aux ponctions répétitives effectuées sur les salaires. A ce titre, Al Alam, citant la Coordination, accuse le gouvernement de n'avoir su trouver des "financements alternatifs pour combler les déficits" de la CMR et éviter les problèmes aux fonctionnaires. "Il y a eu, récemment, des prélèvements systématiques sur les émoluments des fonctionnaires, qui ne sont pas responsables de la politique du gouvernement" en matière de gestion des caisses de retraites publiques, rapporte Al Alam en citant des témoignages.
La Coordination anti-réforme de la CMR a ainsi réaffirmé son engagement à poursuivre sa lutte jusqu'à l'obtention d'une réforme juste et équitable. Elle rappelle que la réforme, qui porte l'âge de la retraite à 63 ans -contre 60 ans actuellement- ne pourra que nuire aux intérêts des fonctionnaires. Une source gouvernementale a cependant dénoncé, auprès de le360, ces allégations "erronées", affirmant qu'elles nourrissent la "surenchère" pour des "objectifs politiques inavoués".