Si cette adoption était déjà acquise par le gouvernement, il n'en demeure pas moins qu'elle n'a pas obtenu une adhésion totale de la part de l'opposition et des syndicats. Le gouvernement a jugé indispensable cette réforme pour sauver une caisse qui risque d'enregistrer d'ici 2022, un déficit de réserves de l'ordre de 120 milliards de dirhams.
Dans les prochaines semaines ce projet de réforme franchira une nouvelle étape auprès de la Chambre des députés où il sera examiné et adopté en première lecture. A noter que la réforme relève graduellement sur trois ans l'âge de la retraite de 60 ans actuellement à 63 ans en 2019 avec un premier départ à la retraite à l'âge de 61 ans en 2017 puis à 62 ans en 2018.
L'un des cinq projets accompagnant cette réforme et qui concerne les militaires devra d'abord être entériné prochainement par un conseil des ministres que présidera le roi Mohammed VI.
Outre le projet de la CMR, le Conseil de gouvernement a élargi le bénéfice de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) jusqu'à 63 ans. Les ministres ont en outre adopté une nouvelle loi sur le régime des retraites des fonctionnaires relevant des collectivités territoriales et des offices publics (RCA) en appliquant les mêmes et nouvelles dispositions de la CMR pour un départ à la retraite de 61 à 63 ans entre 2017 et 2019.
Enfin, un autre projet de texte adopté ce jeudi a instauré un nouveau régime de retraite pour les professions libérales et pour les métiers. Trois millions de personnes pourront désormais bénéficier de ce régime. "Le Maroc vient d'entreprendre une importante réforme des plus audacieuses", a déclaré le porte-parole du gouvernement Mustapha Al Khalfi.