Première réaction du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) après la déclassification par l’ambassade US à Madrid d’un télégramme selon lequel le roi Juan Carlos aurait envisagé en 1979, par crainte d’une «nouvelle Marche verte», de rétrocéder au Maroc la ville occupée de Mellilia. Dans une déclaration à la presse, rapportée samedi par l’agence EFE, la porte-parole de la section locale du Parti socialiste ouvrier espagnol, Gloria Rojas, a indiqué qu’ "aucune partie du territoire espagnol n’est négociable» rejetant ainsi tout compromis sur un éventuel retour de l’enclave espagnole occupé dans le giron du territoire marocain.
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La porte-parole du PSOE à Mellilia faisait référence à un télégramme envoyé à Washington en mai 1979 par l’ambassade des Etats-Unis en Espagne, attribuant à Juan Carlos la volonté de renoncer à Mellilia, de crainte d’une nouvelle «Marche verte» marocaine, après celle de 1975 au Sahara, vers les enclaves espagnoles occupées.
La volonté de Juan Carlos a été rapportée par le directeur de l’Institut royal de recherche Elcano, Charles Powell, dans son livre «Le roi de la démocratie».
«Ni Mellilia, ni Sebta, ou tout autre partie de l’Espagne, comme Madrid et Valladolid ne sont une monnaie pour la négociation et le POSE n’acceptera la rétrocession d’aucune partie du territoire espagnol», a affirmé la représentante du PSOE à Mellilia.
La déclaration de Gloria Rojas rejoint celle faite, pas plus tard qu’hier vendredi, par le porte-parole du gouvernement espagnol, Inigo Mendez de Vigo, affirmant que Sebta et Mellilia «sont deux ville espagnoles, et continueront de l’être».