"Une première dans l’histoire carcérale des personnes détenues pour affaires liées au terrorisme." C’est en ces termes que le quotidien Akhbar Al Yaoum commente les retrouvailles du dernier Marocain de Guantanamo, extradé vers le Maroc pas plus tard que mercredi dernier, avec les membres de sa famille.
Ces retrouvailles, intervenues samedi 19 septembre au siège de la BNPJ à Casablanca, n’auraient jamais pu avoir lieu sans l'autorisation préalable des autorités judiciaires marocaines, révèle le quotidien sur la foi de révélations qui lui auraient été faites par l’avocat de Younès Abderrahmane Chakkouri, soit, en l’occurrence Me Khalil Al Idrissi.
Selon Me Al Idrissi, «la famille de l’ex-détenu de Guantanamo a vécu ces retrouvailles avec un sentiment de bonheur manifeste». D’autant plus que ces retrouvailles, survenues après une séparation de pas moins de 14 ans -période de détention passée par Y. Chakkouri dans le centre controversé de Guantanamo-, ont permis de rassurer les parents sur l’état de santé de leur fils.
Interrogé sur le traitement qui a été réservé à son client par les autorités marocaines, Me Al Idrissi a fait valoir le traitement «unique en son genre» réservé, notamment, aux personnes détenues dans le cadre d’affaires liées au terrorisme et plus particulièrement à celles faisant l’objet d’une extradition du centre de détention de Guantanamo.
«Cela constitue un changement majeur dans le comportement des autorités», a-t-il souligné en référence à l’autorisation de ces retrouvailles par les autorités judiciaires marocaines.