Les dirigeants du PJD s’activent pour éviter l'implosion du Conseil national. A quelques jours de la réunion extraordinaire de l’instance décisionnelle du PJD, prévue ce samedi, le domicile d’Abdelilah Benkirane a abrité une réunion de la direction du parti, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 13 juillet. Ont participé à cette réunion le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, également président du Conseil national, le ministre d’Etat Mustapha Ramid, le ministre de l’Emploi Mohammed Yatim, ainsi que d’autres membres du secrétariat général, dont le secrétaire général-adjoint Slimane El Omrani et les deux chefs des groupes parlementaires du parti.
Des sources citées par le journal ont confirmé la tenue de cette réunion, sans pour autant accepter de communiquer sur les sujets à l'ordre du jour. Cependant, affirme le quotidien, cette rencontre, organisée à la veille de la réunion du secrétariat général, a abordé plusieurs questions cruciales dont celles relatives au Conseil national qui se réunira en session extraordinaire samedi.
Sur ce point, et selon des sources citées par le journal, les dirigeants islamistes ont tenté de parvenir, lors de cette réunion, à une approche commune quant au déroulement des travaux de cette session et des thèmes à discuter. Ils ont ainsi décidé d'éviter d’aborder les questions politiques sensibles au cours de cette session décisive, soit des questions qui pourraient aggraver les différends entre les dirigeants, voire saper les travaux de ce conseil. Ils se sont ainsi engagés à ne s’en tenir qu’aux aspects organisationnels «pour préserver l’unité du parti».
Cette réunion intervient, poursuit le journal, alors que le président du Conseil national, Saâd-Eddine El Othmani, continue de recevoir des dizaines de requêtes pour intégrer un point supplémentaire à l’ordre du jour de cette session extraordinaire. Il s’agit, explique le journal, de propositions d’amendements à l’article 16 des statuts du parti.
Selon Akhbar Al Yaoum, El Othmani a tenu à répondre à chacune de ces demandes, précisant à leurs auteurs que la question a été soumise à l’appréciation du comité préparatoire du congrès. Et, comme il fallait s’y attendre, l’initiative est loin de plaire aux partisans de Benkirane qui avancent que cette procédure n’est pas prévue par les règlements du parti et que chaque membre du Conseil national a le droit de proposer, s’il le souhaite, des amendements aux statuts.