Révélations sur le dernier mouvement des walis

   

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Revue de presseKiosque360. Lors du dernier mouvement des walis, le 13 octobre, certains de ces hauts commis de l’Etat ont «sauté» pour raison de conformité avec le nouveau découpage régional. Cinq d’entre eux auraient été rappelés pour des raisons liées à leur gestion ou pour des considérations politiques.

Le 14/10/2015 à 23h31

Lors du dernier conseil des ministres, présidé le 13 octobre par le roi, à Tanger, la liste des walis des régions a été ramenée de 16 à 12. Certains de ces hauts commis de l’Etat ont changé d’affectation. D’autres ont été rappelés au «garage», selon le surnom donné à l’Administration centrale de l’Intérieur. Mais pas pour les raisons invoquées ci et là par la Vox populi. Selon Assabah, dans sa livraison de ce jeudi15 octobre, Abdeslam Bikrate, désormais ex-wali de Marrakech-Tensifet-El Haouz (actuelle région de Marrakech-Safi), aurait ainsi fait l’objet d’un deal entre le PJD et le PAM. En vertu dudit deal, le PJD s'engagerait à ne pas faire d’ombre au PAM pour la présidence de la région en la personne d’Ahmed Akhchichine avec, donc, cette garantie que le wali, l’un des pires ennemis des islamistes, soit renvoyé. Selon Assabah, c’est ce qui aurait poussé l’ancien représentant du roi à déclarer la guerre aux restaurants, aux boîtes de nuit et aux cafés servant le narguilé (la chicha) pour dire, en fin de compte, que le PJD était responsable!

A Safi, chef-lieu de l’ancienne région de Doukkala-Abda, Abdelfettah El Bjioui, l’ex-wali, aurait trempé dans des affaires liées aux autorisations relatives au foncier et aux diverses carrières. Sans parler, ajoute Assabah, de projets inaugurés par le roi et qui n’ont pas abouti.

Zellou, Kadiri et SamsamEt ce n’est pas tout, à en croire Assabah. A Meknès-Tafilalet, l’ancien wali, Mohamed Kadiri, aurait très mal géré le projet du «Grand Meknès». Au lieu de prévoir et rechercher les financements nécessaires, il se serait mis à racketter les hommes d’affaires de la région. On retrouve aussi Mohamed Elyazid Zellou, ex-wali de Souss-Massa-Draâ, qui, atteint par la limite d’âge, passait ses journées cloîtré dans son bureau. Enfin, pour ce qui est du cinquième wali, renvoyé bien avant ce mouvement, tout le monde se rappelle l’affaire de Jelloul Samsam, le wali de l’ex-région Taza-Al Hoceima-Taounate relevé de ses fonctions sur directives du roi, suite à la plainte d’un MRE.

Par Mohammed Boudarham
Le 14/10/2015 à 23h31