«L’Afrique, une valeur ajoutée». C’est ainsi que le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 22 août, titre son analyse du contenu du discours royal prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion de la commémoration du 64ème anniversaire de la «Révolution du Roi et du Peuple».
Le journal arabophone estime que le souverain a élargi le cercle des mises au point, faisant remarquer que le discours royal du 20 août, dédié à la politique étrangère et, notamment, à l’axe stratégique de l’Afrique, a complété celui prononcé par le roi à l’occasion de la fête du Trône, où le monarque avait évoqué des questions de politique intérieure et institutionnelle.
Et de souligner que le roi a mis en exergue, dans son discours, la présence effective et fructueuse du Maroc en Afrique, évoquant plus de cinquante déplacements dans plus de vingt-neuf pays africains depuis l’accession du souverain au Trône, dont pas moins de quatorze ont été effectués depuis le mois d’octobre 2016. Ces déplacements se sont traduits par des partenariats et des projets concrets et de grande envergure.
Dans son édition du même jour, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne également la dimension africaine du Maroc et l’engagement africain du royaume.Le quotidien rappelle les grands axes du discours, tout en faisant remarquer que ceux qui s’attendaient à des décisions relatives aux institutions nationales ou, encore, à des mesures liées à la reddition des comptes, s'étaient tout simplement trompés.
«L’Afrique, c’est l’avenir», titre ainsi le quotidien. Pour le roi, poursuit le journal, «la stratégie africaine du Maroc est l’aboutissement d’une méditation profonde et réaliste, organisée autour d’une vision stratégique inclusive à long terme et adossée à une approche graduelle fondée sur la notion de consensus». Cette stratégie africaine du royaume est également «axée sur une connaissance pointue de la réalité africaine».
En détaillant cette stratégie, relève pour sa part le quotidien Al Massae dans son édition de ce 22 août, le roi a répondu à ceux qui critiquent l’importance accordée à l'Afrique par la politique étrangère du Maroc, affirmant que «l’orientation africaine du royaume apportera une plus-value à l’économie nationale et contribuera à renforcer les relations de notre pays avec sa profondeur africaine». Et cela, a-t-il précisé, «ne se fera pas au détriment des priorités nationales».
Le quotidien Al Akhbar, qui s’est également fait l’écho du contenu du discours royal, affirme, quant à lui, que «le roi met le Maroc au cœur du rêve africain». Et de rappeler que la politique africaine du Maroc n’aura pas pour but de «faire valoir l’argent comme monnaie d'échange dans ses rapports avec ses partenaires africains». Elle servira plutôt de plateforme au royaume pour partager «son savoir-faire et son expérience». Le partage au lieu de l’échange. L’Afrique représente «l’avenir qui commence aujourd’hui», rappelle le quotidien.
Al Ittihad Al Ichtiraki, qui revient en Une sur la teneur du discours royal, met en exergue l’impact positif de la dimension africaine du Maroc et de sa stratégie continentale sur le dossier de l’intégrité territoriale du royaume.Et d’affirmer que le roi a donné à la «Révolution du Roi et du Peuple» sa dimension africaine. Pour le roi, rappelle le journal, la Révolution du roi et du peuple, à l’origine de l’indépendance marocaine, est aussi le «catalyseur d’une prise de conscience aiguë et d’une foi accrue dans la communauté de destin qui unit le Maroc à son continent».
Les autres quotidiens ont également souligné que l’important discours prononcé, dimanche 20 août, par le roi, à l’occasion du 64ème anniversaire de la «Révolution du roi et du peuple», a permis au souverain de détailler la stratégie africaine du Maroc. Par contre le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition du même jour, adopte une autre approche et souligne que «le roi a surpris le tout le monde». Le quotidien, qui estime que le discours prononcé à l’occasion de la célébration de la «Révolution du Roi et du Peuple» devait être dédié à la politique nationale, a fait remarquer que «la crise des partis politiques, de l’administration et leurs maux sont restés sans solutions» dans le discours du 20 août. Le quotidien aurait-il oublié que, depuis 1999, le discours du Trône est généralement consacré à la politique intérieure du royaume, alors que celui du 20 août porte sur des questions de politique étrangère.
