Benchamass n’est pas près de digérer le coup bas des membres de son propre parti qui ont voté en faveur du candidat RNI, élu depuis nouveau président de la commune, au détriment du candidat PAM. Il a réagi à cette trahison par un communiqué virulent où il déclare «avoir rompu tout lien» avec ces membres du parti qui ont retourné leur veste et dénonce «le manque d’éthique d’un comportement peu respectueux du jeu politique».
La réaction du camp adverse ne fut pas moins percutante, avec, à la clé, des révélations expliquant l’échec du candidat PAM. C’est un communiqué publié par le président du RNI lui-même qui remet les pendules à l’heure, sans se départir du souci de crédibilité politique, peut-on lire dans l’édition du jeudi 30 août du journal Al Massae. On apprend dans ce communiqué que le candidat du PAM a, en plus de sa nationalité marocaine, la nationalité espagnole, ce qui, selon Akhannouch, «est en contradiction avec la législation réglementant les collectivités locales». Il reproche donc à Benchamass de ne pas avoir tenu compte de cette contrainte réglementaire et d’avoir envoyé son candidat dans la gueule du loup, sachant que des griefs d’ordre éthique lui sont également faits pour des indélicatesses commises alors qu’il était 2e vice-président de l’ex-conseil communal. Il aurait profité de son statut, est-il affirmé dans le contre-communiqué RNI, pour s’approvisionner illicitement en eau avec des camions citernes. Une plainte a d’ailleurs été déposée et attend d’être traitée, ajoute le communiqué qui enfonce le clou en révélant les démêlés judiciaires du candidat en question, sur fond de faux témoignages et coups et blessures.
Dans ce message incendiaire, Aziz Akhannouch a également exprimé sa fierté des succès de sa formation politique lors des élections des représentants des professions du secteur de la pêche maritime, ainsi que lors d’élections régionales, dont la dernière est celle de Targuist.