Après la sortie fracassante de Salaheddine Mezouar, qui a tiré à boulets rouges sur le parti de la Justice et du développement (PJD) lors du Conseil national de son parti, tenu samedi dernier, le monde politique attendait la réaction du Chef de gouvernement. Près d’une semaine après, Abdelilah Benkirane s’est attardé sur la question, lors d’une réunion du Comité national du parti islamiste.
«Je n’ai pas compris les tenants et aboutissants de cette attaque frontale contre le PJD, mais je n’y répliquerai pas. Si je réponds à Mezouar, le gouvernement devra être défait: l’un des deux partis sera amené à jeter l’éponge et je ne peux pas faire cela à mon pays», a expliqué le patron de l’Exécutif. «Aucun membre de notre parti n’a traité le RNI d’ennemi et personne ne l’a accusé de trahison. Le timing de cette sortie, ainsi que ses motivations m’ont laissé perplexe», a-t-il encore ajouté.
Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 19 février, indique que le patron du parti de la Lampe a donné des instructions fermes à ses troupes pour ne pas répliquer au ministre des Affaires étrangères et ce, afin de ne pas ajouter de l’huile sur le feu.
Par ailleurs, le quotidien indique que le Chef de gouvernement n’y est pas allé par quatre chemins concernant la question des alliances. «Nous n'allons nous leurrer, les alliances se font après les élections. Cela dit, le PPS et le Mouvement populaire tiennent à la majorité actuelle. Du moins, les déclarations de leurs dirigeants le laissent entendre. Mais Salaheddine Mezouar et son parti ne semblent pas être dans cette logique», déplore le patron de l’Exécutif.