Entre le l’Allemagne et le royaume du Maroc, le ciel est désormais dégagé, après le nuage d’été qui a momentanément assombri les relations, très anciennes et généralement solides, entre ces deux pays, écrit Al Akhbar dans l’éditorial de son édition du vendredi 16 décembre.
Cette embellie intervient parallèlement à la prise de pouvoir du nouveau gouvernement allemand, dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz, qui a quasiment inauguré son mandat par la réaffirmation de la reconnaissance de la place du Maroc, non seulement comme allié stratégique dans les relations politiques, économiques, culturelles entre le Nord et le Sud, mais surtout comme partenaire principal de l’Union européenne et de l’Allemagne en particulier au niveau de la région de l’Afrique du nord.
La diplomatie allemande est même allée plus loin, écrit Al Akhbar, en apportant son soutien au plan marocain de règlement politique au conflit créé autour du Sahara, conformément à la dernière résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a jeté à la poubelle les propositions irréalisables défendues par le duo Algérie-Polisario.
Il transparait donc clairement, selon la nouvelle position exprimée par la diplomatie allemande, et publiée sur son site internet, que le gouvernement d’Olaf Scholz a choisi la raison, le réalisme et l’équilibrage pour rétablir les relations avec Rabat après une mésentente quasi-totale avec le gouvernement d’Angela Merkel, durant la dernière année de son très long mandat (2005-2021).
Ce nouveau positionnement de l’Allemagn, qui vient renforcer le vaste cercle des puissances qui soutiennent le Maroc, ouvre la voie à l’Espagne afin qu’elle rebatte ses cartes pour rejoindre la nouvelle dynamique en faveur de son voisin sud-méditerranéen et atlantique. D'ailleurs, la presse espagnole a soulevé cette question.
Pour Al Akhbar, Madrid n’a d’autre choix que de saisir l’occasion de la normalisation maroco-allemande pour tourner la page de la «diplomatie de la fuite en avant» qu’elle est en train d’adopter à l’égard du Maroc, auquel elle est liée par de puissants rapports historiques, géographiques, stratégiques et économiques. L'Espagne doit donc revenir à une diplomatie de la raison et mettre fin à ses «positions floues ou ambivalentes», conclut Al Akhbar, qui rappelle ainsi le discours du Roi Mohammed VI prononcé, en novembre dernier, à l'occasion de l'anniversaire de la Marche verte.