«Ban Ki-Moon m’a demandé d’intensifier mes efforts. Et pour ajouter son propre appui au processus (de négociations), il prévoit de visiter la région dès janvier», a annoncé Christoher Ross, hier mardi 8 décembre, lors de son briefing au Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour rappel, le SG de l’ONU devait se rendre fin décembre courant dans la région pour relancer le processus de négociations entamé en 2007 à New York mais resté bloqué depuis début 2008 en raison de la position contreproductive d’Alger et du Polisario au sujet de l’offre marocaine d’autonomie, à l’origine du lancement du processus de Manhasset.
La partie adverse continue de s’accrocher à une thèse que tout le monde sait «irréaliste» et «irréalisable», en l’occurrence «l’indépendance», balayée d’un revers de main en 2008 par l’ex-médiateur néerlandais, Peter Van Walsum.
Le roi Mohammed VI avait précisé, dans son discours à l’occasion du quarantième anniversaire de la Marche Verte, prononcé à Laâyoune, que la proposition d'autonomie est le «maximum» de ce que peut offrir le Maroc, la souveraineté du royaume sur son Sahara n’étant pas négociable.
La visite annoncée de Ban Ki Moon dans la région intervient alors que les relations entre le Maroc et l’ONU traversent une période de crispation en raison de la «partialité» flagrante de l’ancien ambassadeur américain à Alger, Christopher Ross, dans le conflit saharien.
Une crispation qui a amené le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar à affirmer dernièrement à l’agence espagnole EFE que l’émissaire Ross était considéré comme «persona non grata» au Sahara marocain.