Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsus, est attendu ce jeudi 3 novembre au Conseil de sécurité pour un briefing sur la situation à Guerguerat, deux mois et demi après le lancement de l'opération d'assainissement lancée par le Maroc dans cette zone située au-delà du mur de défense.
Cette réunion d’information a été annoncée mardi par le nouveau président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre le sénégalais Fodé Seck.
Pour rappel, Hervé Ladsus avait effectué une visite éclair le 24 octobre dernier à Guerguerat, en compagnie de la représentante spéciale du SG de l'ONU, chef de la Minurso, la canadienne Kim Bolduc, ainsi que du commandant de la Minurso, le général pakistanais Muhammad Azzam Tayyab.
Comme le rapportait Le360, Hervé Ladsus s'était rendu mi-octobre au quartier général de la Minurso à Laâyoune, avant de visiter les camps de Lahmada Tindouf.
Lors du briefing de ce jeudi, il sera ainsi question d'un compte rendu du dernier déplacement de Hervé Ladus à Laâyoune, Tindouf, et à Guerguerat, où un escadron d'éléments armés du Polisario a été dépêché à la mi-août et continue de faire le pied de grue à quelque 120 mètres de la position des forces de sécurité marocaines, en violation de l'accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991, mettant en danger la stabilité de la région.
A noter que ce briefing intervient deux semaines après celui tenu le 18 octobre dernier par l'envoyé personnel du SG de l'ONU sortant, Christopher Ross, sur le processus de négociations bloqué depuis 2013, et de la chef de la Minurso, Kim Bolduc, sur la question du retour de la Minurso à sa "pleine fonctionnalité", conformément à la résolution 2285 adoptée fin avril par le Conseil de sécurité.
Sur ce point, il faut préciser que seulement vingt-cinq sur quatre-vingt-et-un fonctionnaires de la Minurso ont repris leurs quartiers à Laâyoune. Mais ce retard est dû plutôt aux lenteurs bureaucratiques de l'ONU, le Maroc ayant exprimé clairement sa disposition à coopérer avec l'organisation mondiale pour faciliter le retour des civils de la Minurso expulsés en mars dernier suite aux dérapages de Ban-Ki-moon lors de son déplacement à Tindouf, qualifiant le Sahara marocain de "territoire occupé".
Autant d'impairs commis par le secrétariat général de l'ONU sortant, l'espoir reste fondé sur le nouveau SG de l'ONU, le portugais Antonio Guterres, connu pour sa profonde connaissance du conflit saharien.