L’activiste séparatiste Aminatou Haidar a annoncé son retrait de la présidence du CODESA (Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme). Du coup, elle a signé l’autodissolution de ce collectif après les multiples divergences qui ont divisé les membres du bureau exécutif sur la répartition des dividendes de ce fonds de commerce. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 4 septembre, que le communiqué signé par Aminatou Haidar et la majorité du bureau exécutif fait allusion à des accusations de trahison entre les séparatistes de l’intérieur. Cette ambiance délétère a été accentuée par la réduction de l’aide extérieure et la baisse de la rente des pétrodollars suite à la grave crise économique que traverse l’Algérie.
La même source fait état du mécontentement des membres de ce collectif sur la méthodologie de travail, le manque d’esprit d’équipe, «des comportements caractériels et l’anarchie dans la gouvernance». Le comble, c’est que le collectif a continué à publier des communiqués et des rapports, voire à prendre des décisions de représentation dans des forums mondiaux, alors que ses membres ne se sont pas réunis depuis deux ans.
Le quotidien Assabah rapporte que le communiqué considère ces décisions illégales car prises sans concertation, ni autorisation dudit bureau exécutif. Par ailleurs, une visite d’une délégation de Human Right Watch (HWR) a provoqué une crise entre la direction du Polisario et certains séparatistes de l’intérieur qui se sont insurgés contre certains dirigeants du Front. Les Polisariens avaient appelé à boycotter la délégation du HWR arguant que cette dernière ne s’est pas concertée avec sa direction avant de débarquer à Tindouf en se contentant de se procurer une autorisation d’entrée.
Par contre, les séparatistes de l’intérieur ont estimé qu’il ne fallait pas rater cette occasion sans donner leurs avis à la délégation du HWR. Ce faisant, les habitants des provinces du Sud souhaitent que les séparatistes de l’intérieur aient l’audace d’annoncer officiellement leur rupture avec le régime algérien. Du coup, ils deviendront maitres de leur destin ainsi que de leur pouvoir décisionnel et politique qui leur permettrait de se transformer en un interlocuteur officiel de l’Etat marocain et de la communauté internationale.