L’Afrique du sud, deuxième pays, après l’Algérie, à s'opposer au parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc, a été laminée par la diplomatie marocaine au fin fond des travées du Conseil de sécurité de l’ONU, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 4 décembre. Son ambassadeur, qui a pourtant présidé pendant un mois l’institution exécutive dont Pretoria est membre non permanent, n’a pu rendre le moindre service aux séparatistes, surtout après leur débandade à El Guerguerat.
Jerry Matthews Matjila, représentant sud-africain à l’ONU, a ainsi échoué à déposer, ne serait-ce que pendant quelques minutes, ce qu’il a appelé le «dossier d’El Guerguerat» sur la table du Conseil de sécurité, ni à initier une réunion pour en débattre comme l’Algérie l’incitait, avec insistance derrière les rideaux, à le faire. Le niet de la communauté internationale s’est vivement opposé à ces basses manœuvres peu diplomatiques. Et pour cause, tous les membres permanents du Conseil de sécurité ont soutenu l’action menée par les Forces armées royales, le 13 novembre dernier, en vue de rétablir le trafic commercial et civil transitant par la frontière maroco-mauritanienne.
Mieux, cette action, qui a définitivement chassé les milices du Polisario de cette zone tampon, a été précédée par la résolution 2548 du Conseil de sécurité du 30 octobre dernier, favorable à la position marocaine de règlement du conflit, qui a été également suivie par l’accueil favorable de l’engagement solennel du Maroc en faveur du respect du cessez-le-feu au Sahara, signé en 1991 et que le Polisario a décidé de fouler aux pieds.
Ce mercredi encore, c’est au tour du ministre algérien des Affaires étrangères de recevoir une giffle cinglante de ses pairs africains, qui sont loin d’avoir apprécié sa tentative d’aller à contre-courant d’une décision prise en 2018 au sommet de l’UA à Nouakchott. En vertu de cette résolution avalisée par les chefs d’Etat du continent, l’ONU a été chargée de s’occuper en toute exclusivité du dossier du Sahara.
La supercherie de Sabri Boukadoum est d’autant plus manifeste, explique Al Ahdath, que selon lui ce dossier doit être du seul ressort du Conseil paix et sécurité de l’UA que préside... l’Algérie depuis quasiment sa création. Finalement, Boukadoum appréciera le doigté avec lequel le Maroc a géré le dossier de son intégrité territoriale, en ne laissant plus le moindre espace à l’Algérie pour déployer ses manœuvres d’antan.