Lors de ces entretiens, qui se sont déroulés en présence de l'ambassadeur du Maroc en Norvège, Lamia Radi, la délégation marocaine a présenté le plan d'autonomie proposé par le Royaume en vue de parvenir à un règlement politique définitif au différend artificiel autour du Sahara marocain, tout en mettant en exergue les différents aspects du développement enclenché dans les provinces du Sud.
Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de ces entretiens, le président du Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khattat, a qualifié ces rencontres de "fructueuses et positives", soulignant que celles-ci ont permis "aux responsables norvégiens, qui ont écouté nos propos avec beaucoup d'attention, de découvrir certaines réalités et d'avoir une idée claire sur le dossier".
"Nous avons fourni des informations très précises et avons présenté les différents aspects du développement dans nos régions du sud", a précisé M. El Khattat, qui conduit cette délégation, ajoutant que "nous avons aussi exposé l'initiative marocaine pour la recherche d'une solution durable, rationnelle et mutuellement partagée entre les différentes parties, à savoir le plan d'autonomie, qui est une solution positive".
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D'après lui, il a été aussi question d'échanger sur les moyens de développer les relations bilatérales et d'évoquer le rôle que joue le Maroc dans la région maghrébine en matière de sécurité et de stabilité, à la faveur du processus de développement tous azimuts lancé sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI.
La visite de cette importante délégation représentant les provinces du sud, qui sera suivie par d'autres visites en Islande, en Suède, en Allemagne et en Irlande, intervient dans "un contexte pointu" autour de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, marqué notamment par la tenue du second round des négociations à Genève et le retrait de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Horst Köhler, a indiqué, de son côté, Ahmed Lakhrif, secrétaire de la Chambre des conseillers et ancien secrétaire d'Etat auprès du ministère des AE et de la Coopération.
Il a également assuré que ces entretiens ont permis d'aborder les derniers développements ayant trait à la question du Sahara marocain, mais aussi de s'arrêter sur les moyens permettant de développer les relations bilatérales entre le Maroc et la Norvège dans divers domaines, notamment économique, politique, social et culturel, et ce en étant conscients du rôle important que jouent les parlements dans la prise de décision au sein des pays scandinaves.
"Nous avons corrigé certaines mystifications, avec preuve à l'appui, notamment en ce qui concerne la représentativité, puisque nous sommes les vrais représentants des habitants du Sahara marocain du fait que nous constituions la majorité", a-t-il affirmé, précisant que "80% des Sahraouis se trouvent dans les provinces du sud, et non de l'autre côté".
Aussi, a-t-il ajouté, "nous avons mis en avant les richesses dont profite les populations de la région ainsi que le modèle de développement des provinces du Sud annoncé par le Souverain, qui est une fierté pour le Maroc", estimant que le plan d'autonomie est "la seule solution" pour le règlement pacifique de ce conflit artificiel dans l'intérêt des populations.
Outre MM. El Khattat et Lakhrif, la délégation marocaine comprenait également Mohamed Razma, président de la Commission des affaires étrangères, des frontières et de la défense nationale à la Chambre des conseillers, Fatima Seida, 2ème vice-présidente du Conseil régional de Laâyoune-Sakia-Al Hamra, et Mrabih Rabou Shaibata, membre du Conseil provincial de Tarfaya.
La délégation s'est entretenue avec Michael Tetzschner, vice-président du comité permanent des affaires étrangères et de la défense au parlement norvégien, Ingjerd Schou, députée norvégienne et membre de ce comité, et Vebjorn dysvik, directeur général adjoint du département des Affaires régionales au ministère norvégien des AE.