Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement, a écarté la possibilité que l’administration de Joe Biden remette en cause la décision du président Donald Trump reconnaissant la marocanité du Sahara.
«Il sera très difficile au Congrès d’adopter une loi dans ce sens», a expliqué le chef de l’Exécutif lors de la séance mensuelle dédiée aux questions de politique générale et consacrée, ce lundi, aux évolutions de la cause nationale. «C’est un acquis diplomatique inédit réalisé par notre pays et qui a brouillé les pistes des ennemis de notre intégrité territoriale», a ajouté El Othmani, qui a salué le travail de longue haleine de la diplomatie marocaine sous la conduite du Roi Mohammed VI.
Pour le chef de l’Exécutif, c’est cet acquis qui a poussé les lobbies hostiles au Royaume et grassement rémunérés, à diminuer de la valeur de la décision de Donald Trump, allant jusqu’à évoquer un changement de camp avec l’avènement de l’administration Biden.
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Ces lobbies ont essayé de présenter cet acquis comme une «simple déclaration symbolique» qui ne sera pas suivie d’effets juridiques.
La suite des évènements, selon Saâd Eddine El Othmani, a démontré tout le contraire. Le chef du gouvernement a listé toutes les initiatives qui ont suivi la décision du président américain et dont la dernière a été l’annonce du lancement des préparatifs pour l’ouverture, prochainement, d’un consulat US à Dakhla, deuxième plus grande ville du Sahara marocain.
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Le chef du gouvernement a rappelé, dans le même sens, que la décision présidentielle de Donald Trump a été consignée dans le Registre fédéral qui fait office de Bulletin officiel aux Etats-Unis. La même décision, ajoute El Othmani, a été notifiée aux Nations-unies pour être distribuée aux membres du Conseil de sécurité et consignée comme position officielle des Etats-Unis.
Pour Saâd Eddine El Othmani, les campagnes de parasitage et de désinformation, ourdies par les ennemis du Maroc, ne changeront rien à ce qui est devenu une vérité. Il a conclu que la décision américaine pourrait amener d’autres pays à adopter la même attitude.