Après les chefs d’État et de gouvernement de nombreux pays, c’est au tour des académiciens et experts de louer le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin au conflit du Sahara. Intervenant, en tant que pétitionnaires, devant la 4e commission de l'AG de l’ONU, une pléiade d’experts et d'universitaires, mais aussi d'anciens diplomates et ministres issus de différents pays, ont tous été unanimes pour affirmer que le plan d’autonomie constitue la meilleure solution pratique pour mettre une fin définitive à ce différend. Cité par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 13 octobre, le président de l’Association des journalistes péruviens, Ricardo Sánchez Serra, a ainsi souligné, devant la cette commission, que le plan d’autonomie et la régionalisation avancée enterrent, une fois pour toute, les thèses séparatistes du groupe armé du Polisario. Un mouvement séparatiste armé a été créé dans le contexte de la guerre froide et dépend totalement du pays hôte, l’Algérie, sur les plans diplomatique, financier et militaire, a relevé le pétitionnaire. Pour Ricardo Sánchez Serra, poursuit le quotidien, ce groupe armé, qui se livre au détournement des aides humanitaires destinées aux séquestrés des camps de Tindouf, entretient des liens avérés avec des organisations terroristes et criminelles transnationales organisées qui traversent la bande sahélienne. «Le plan d’autonomie, un projet juste, flexible et prévoyant, est une solution qui vise à édifier une société moderne et démocratique basée sur la primauté de la loi, qui apporte de l’espoir pour un avenir meilleur et qui favorise la réconciliation», a souligné, de son côté, le juriste et avocat britannique Andrew Rosemarine. Cet expert a estimé que ce plan «prévoit l’auto-détermination» des habitants du Sahara marocain. Pour sa part, l’ancien ministre britannique, Derek Conway, a jugé essentiel que toutes les parties reprennent le processus des tables rondes, en particulier l’Algérie, notant que les 18 résolutions du Conseil de sécurité saluent les efforts «sérieux et crédibles» du Maroc qui a présenté en 2007 le plan d’autonomie. Intervenant également devant la 4e commission de l'Assemblée générale de l’ONU à New York, la présidente de l’organisation Teach Children International, Nancy Huff, s’est insurgée contre les conditions de vie indignes des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, un mouroir à ciel ouvert. «Alors que les dirigeants du Polisario continuent de mener un train de vie luxueux à travers le monde, les populations des camps de Tindouf restent piégées dans des conditions qui ressemblent à la prison», a-t-elle déclaré. D’autres experts internationaux, dont les propos ont été repris par le quotidien, se sont, eux aussi, insurgés devant la même instance onusienne contre la situation dramatique et inhumaine des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf. «Assez de souffrance pour les Sahraouis enfermés dans les conditions extrêmement dures des camps ostracisés de Tindouf», s’est indigné l’historien et membre du Parlement autrichien Harald Troch. Il a souligné que ces populations «vivent dans l’insécurité et l’instabilité dans des conditions insupportables, privées de leurs droits humains depuis 47 ans». Versant dans le même sens, Ernest Petric, professeur émérite à la Nova Univerza, basée dans la ville slovène de Ljubljana, a indiqué que le différend régional sur le Sahara se dirige vers un règlement sur la base du plan d’autonomie. L’autonomie, soutient-il, se veut la concrétisation du principe de l’autodétermination. Ce professeur de droit international a précisé qu’en vertu de ce plan sérieux et crédible, les populations locales sont capables de gérer leurs propres affaires. Pour ce membre de la Commission du droit international de l’ONU, le règlement de ce différend régional passe par une solution politique basée sur le plan d’autonomie dans le respect de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté nationale.
Par Amyne Asmlal
Le 12/10/2022 à 22h58