Sahara: la nouvelle claque américaine au Polisario

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Revue de presseKiosque360. Après avoir été déboutés par la Cour de justice de l’Union Européenne, l’Algérie et le Polisario ont essuyé un autre revers des Etats-Unis. Le congrès américain s’apprête, en effet, à revoir un projet de loi pro-algérien visant à exclure le Sahara marocain de l’aide américaine.

Le 22/01/2019 à 19h45

L’Algérie a mobilisé toutes ses ressources pour financer ses lobbys et des centres d’études américains, dans le but de publier des articles et analyses portant atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Une campagne tous azimuts qui a abouti à la rédaction d’un projet de loi par le Congrès, projet qui exclut le Sahara de l’aide annuelle accordée au royaume. Mais notre voisin de l’Est, qui a trop vite jubilé, a fini par déchanter, car les informations en provenance de Washington indiquent que le Congrès est en passe de changer la version de ce texte qui menaçait les relations historiques entre Rabat et Washington. Des relations garanties, justement, par la position constante de toutes les administrations américaines concernant l’intégrité territoriale de notre pays.

Néanmoins, la Chambre des représentants des Etats-Unis a été poussée à approuver un projet de loi dont le volet relatif à l’aide extérieure était contraire aux aspirations du Maroc. Le projet, qui a été formulé de manière conditionnelle, va à l’encontre de la position que le législateur américain a toujours prise sur le dossier du Sahara. A l’instar de ce qui s’est passé avec l’UE, le Maroc a déployé tout son arsenal diplomatique et relationnel pour contrer les manœuvres du lobby pro-algérien. Il a, ainsi, réussi à faire changer d’avis le pouvoir législatif, où il dispose d’un soutien au sein des deux principaux partis américains. Finalement, le projet de loi a été reformulé de manière à tenir compte des intérêts du royaume.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du Mardi 22 janvier, que même si le nouveau projet n’a pas encore été voté, l’optimisme reste de mise pour voir ce texte approuvé. Il devrait, en principe, comprendre la formule suivante: «Le projet stipule que l’aide américaine soit également investie dans la Sahara marocain, comme cela a été le cas dans les années précédentes».

A la présentation de ce projet, l’Algérie et le Polisario ont cédé à l’euphorie en le qualifiant de victoire historique. Ce fut pour eux une bouffée d’oxygène éphémère, lorsqu'ils ont commencé à perdre du terrain au sein de l’Union européenne. Cette dernière s’apprêtait, en effet, à voter l’accord de coopération avec le Maroc qui allait mettre fin aux débats de la Cour de justice européenne sur les ressources naturelles dans les provinces du sud.

En vérité, le texte préliminaire a suscité de vifs débats au sein du Congrès où des voix influentes l’ont considéré comme contraire à la position traditionnelle du législateur et des administrations américaines sur le Sahara. Au mois d’août, le site Daily Caller a publié un article de Suzanne Scholte, dans lequel elle essaye de pousser Donald Trump à relancer l’idée du référendum d’autodétermination. La militante d’extrême-droite, qui préside une fondation soutenue par l’Algérie, est connue pour ses thèses pro-polisariennes et sa proximité avec John Bolton, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche. Autant dire que le retour du législateur américain à sa position historique sur le Sahara constitue une grosse déception pour le lobby algérien et une grande victoire pour le Maroc.

Pour rappel, le Congrès américain a toujours approuvé, dans les lois de Finances (2017 et 2018), le texte qui stipule, dans son article 3, que l’aide accordée au Maroc devrait servir, aussi, au développement du Sahara marocain.

Par Hassan Benadad
Le 22/01/2019 à 19h45