La situation à Laâyoune continue d’occuper une large place des Unes de la presse nationale. Elément nouveau : des journalistes se sont rendus sur place pour raconter les faits de manière objective. Reportage.
Mardi 29 avril, "le boulevard Smara s'est transformé en un véritable champ de confrontation opposant de jeunes séparatistes -appelant à l'indépendance- aux forces d'intervention rapide", décrit Akhbar Al Yaoum de ce mercredi 1er mai. Alors que, "les manifestants investissent les ruelles environnantes munis notamment de pierres et brandissant des drapeaux de la RASD", poursuit Al Massae, "les forces de police et les agents de la sûreté nationale, visés par les partisans, tentent de calmer la situation et de maintenir l’ordre dans la ville", lit-on sur les colonnes de ces deux titres. Au total, Al Massae fait état d’une vingtaine de blessés dans les rangs des forces de l’ordre et 8 autres parmi les manifestants.
L'autorité garde son calme
Selon Assabah, ce sont plus de "300 manifestants qui sont descendus dans la rue armés de cocktails molotov incitant ainsi plusieurs commerces à fermer boutique". Pour le quotidien, il est évident que "ces manifestants ont profité de la présence de quelques membres d'Amnesty International pour créer le chaos". Rappelons qu’une délégation parlementaire européenne avait atterri en début de semaine dans la région pour une visite de travail. Si l’on en croit les différents propos relayés par les titres de la presse, le timing des militants séparatistes est loin d’être fortuit. En effet, les provocations des partisans du Polisario serait un moyen de justifier "la répression exercée à leur encontre", commente Assabah. Compte tenu des reportages des différents titres de presse, il y a lieu de constater que les forces de l'ordre ont tiré les leçons de l'affaire des camps de Gdim Ezzik. En dépit des provocations et des attaques, les autorités font preuve de retenue et investissent le champ de la communication pour relayer la réalité de la situation.