Alger se serait bien passée d'un énième revers, un de plus, mais assurément un de trop. La réunion "ad hoc" convoquée, hier lundi 20 mars, au siège de l'Union africaine, à Addis Abeba, par le commissaire algérien à l'UA chargé de la paix et de la sécurité, le dénommé Ismaël Chergui, et relayée au bruit des castagnettes et des "youyous" par l'agence de presse officielle algérienne (APS), a finalement fait pschitt. Les représentants des Etats africains, abstraction faite de ceux du Kenya et du Niger, n'ont tout simplement pas fait le déplacement. Ils ont préféré regarder ailleurs tellement cette "réunion ad hoc" décrétée par le combinard Ismaël Chergui puait l'intox anti-marocaine. Chergui était évidemment présent à ce numéro de cirque de mauvais goût, ce qui a porté le nombre des assistants à 5 (bien cinq)! Mal en a pris au monsieur "Paix et sécurité", qui était là pour accueillir ses invités qui se comptaient sur les cinq doigts de la main!
Aucun Etat africain, en dehors d'une dizaine baignant dans la galaxie algéro-sud-africaine, monnayant leur soutien à l'entité dite "RASD" au détriment du contribuable algérien, n'est dupe des manoeuvres d'Alger et de l'Afrique du Sud de Jacob Zuma, qui tentent désespérément d'inscrire le dossier saharien à l'ordre du jour d'un continent qui a déjà fort à faire avec la problématique du sous-développement (20 millions de personnes risquent de mourir de faim, selon une récente alerte de l'ONU).
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Les Etats africains, qui dans leur majorité ont accueilli très favorablement le retour du Maroc à l'Union africaine, ne cachent pas leur crainte que l'UA soit détournée de ses réelles préoccupations, pour être transformée par l'axe Alger-Pretoria en instrument de chantage à l'encontre du Maroc sur la question de son intégrité territoriale.
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Le boycott franc et massif de la "réunion ad hoc" du commissaire algérien à l'UA apporte la preuve que le dossier saharien, dont la gestion est d'ailleurs du seul ressort des Nations unies, n'est pas leur sujet de préoccupation, pas plus que les petites querelles idéologiques héritées de la tristement célèbre époque de guerre froide qu'Alger veut entretenir, au mépris du présent et de l'avenir du continent africain.
Devant une salle vide, ou du moins occupée par les seuls représentants du Kenya et du Niger, deux pitres séparatistes à la solde d'Alger, autoproclamés "vizirs" d'une entité qui n'a d'existence que sur le papier, les dénommés Ould Salek ("affaires étrangères") et Hamdi Al Khalil Myara ("affaires africaines"), en ont été réduits à prêcher dans le désert, ressassant les mêmes couplets servis depuis plus de quarante ans, au sujet du soi-disant "principe de décolonisation" et de "l'autodétermination" d'une population dont les deux tiers vivent, en toute quiétude, au Sahara marocain, veillant, comme d'ailleurs tous les Marocains, à apporter leur pierre à l'édifice de l'Etat de droit et du progrès appelé ardemment de tous les voeux des Marocains.
Alger et l'ANC de Jacob Zuma, qui espèrent donner au Maroc du fil à retordre au sein de l'UA sur la question de son intégrité territoriale, ont ainsi mal démarré l'exercice 2017. Ils ont plutôt raté le démarrage de leur campagne ourdie au fond de leur tanière pour tenter de nuire à l'intégrité territoriale du Maroc. La suite promet d'être encore plus cuisante pour l'axe Alger-Pretoria. L'axe du mal et des occasions ratées.