Un premier déplacement controversé en Occident du chef du Polisario, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis à la mi-novembre 2016 par l'Audience nationale, la plus haute juridiction en Espagne bénéficiant d'une compétence universelle qui lui permet de poursuivre hors de son territoire des personnes impliquées dans des crimes de guerre.
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Le motif de ce déplacement, comme l'a expliqué le "représentant du Polisario à l'ONU", le dénommé Ahmed Boukhari, est de rencontrer le tout nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans le but affiché de relancer un cinquième round de négociations, bloquées, faut-il le préciser encore une fois, en raison du cramponnement d'Alger et du Polisario à la thèse "indépendantiste" jugée "irréaliste" et "irréalisable" par le Conseil de sécurité, dont les résolutions adoptées depuis le lancement du processus en 2007 à Manhasset, New York, appellent à une solution de compromis réaliste.
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Le déplacement litigieux de Brahim Ghali à New York pour rencontrer, ce vendredi, le SG de l'ONU, intervient dans un contexte de tension en raison du refus systématique du front séparatiste de procéder au retrait de ses éléments armés de la zone tampon de Guerguerat, évacuée de manière unilatérale et en toute bonne foi par le Maroc conformément à l'appel d'Antonio Guterres et de la communauté internationale.
Il y a non soumission à l'injonction du SG de l'ONU qui intime le retrait des éléments armés de la zone démilitarisée en vertu de l'accord de cessez-le-feu du 6 octobre 1991. Il reste en outre la question du recensement de la population qui n'a toujours pas eu lieu, contrairement à l'appel du Conseil de sécurité contenu dans la résolution 2285 adoptée fin avril 2016.
Bien malin serait celui qui nous dirait quelles "propositions" fera le tortionnaire Brahim Ghali au SG de l'ONU, en vue du règlement d'un conflit plus que quarantenaire. La clef ne se trouve-t-elle pas du côté d'Alger, marionnetiste du Polisario et véritable acteur du conflit?