Le ministre algérien des Affaires étrangères se rend ce jeudi 15 février à Berlin, à l'invitation de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Köhler. Ce dernier "avait été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et s'était entretenu avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères lors de la tournée qu'il a effectuée dans la région en octobre dernier", rappelle un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Les entretiens prévus aujourd'hui à Berlin s'inscriraient dans le cadre des "négociations séparées" entreprises par le nouvel émissaire du SG de l'ONU, l'ancien président allemand Korst Köhler. Ils interviennent suite à la rencontre que le médiateur onusien a eue le 25 janvier dernier à Berlin, avec une délégation du Polisario conduite par son chef Brahim Ghali.
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Comme l'a souligné la résolution 2351, l'Algérie est "partie prenante" au conflit créé autour du Sahara. Le Maroc n'a d'ailleurs eu de cesse de préciser que la solution du conflit passe nécessairement par Alger, qui abrite, arme et soutient le Polisario financièrement et diplomatiquement à des fins que tout le monde connaît: nuire aux intérêts du Maroc, à leur tête l'intégrité territoriale du Royaume.
Alger continue de faire obstruction à toute issue politique au conflit plus que quarantenaire autour du Sahara, intimant au Front Polisario de se cramponner à la thèse contreproductive et par-dessus tout "irréaliste" et "irréalisable", comme l'avait martelé en 2008 l'ancien médiateur onusien, Peter van Walsum, soit l'option du "référendum d'autodétermination" balayée d'ailleurs par le Conseil de sécurité, dans sa dernière résolution adoptée fin avril 2017.