C’est le sujet du jour par excellence, et même des quelques semaines que nous venons de vivre. Le mandat de la MINURSO a été prorogé par le Conseil de sécurité de l’ONU pour 12 mois. Sauf que cela s’est passé dans une atmosphère de grande tension pour le Maroc et ses plus proches alliés.
Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce 2 mai, procède à une lecture des nouvelles alliances du Maroc concernant le dossier du Sahara, à l’occasion du vote du 28 avril dernier.
Le journal, en titre, estime que les Etats-Unis ont poignardé le Maroc en formulant une résolution qui lui était hostile à l’origine. Ladite résolution avait initialement des termes très durs envers le Maroc qui avait exercé son droit, souverain, d’expulser des composantes de la MINURSO ayant failli à leur devoir de réserve et de neutralité.
Mais Akhbar Al Yaoum estime que la plus grande surprise est venue de la Russie. Le pays de Poutine, membre permanent du Conseil de sécurité, s’est abstenu lors du vote de la résolution, estimant qu’elle n’était pas ferme à l’égard du Maroc.
Une position d’autant plus surprenante quand on sait que cette puissance, au plus haut niveau et pas plus tard que lors de la visite du roi Mohammed VI à Moscou, il y a deux semaines, s’était exprimée pour une solution n'allant pas à l’encontre des intérêts supérieurs du Maroc.
Akhbar Al Yaoum loue enfin le rôle joué par la France, autre membre du Conseil de sécurité, qui a réussi à maintenir un équilibre au sein de cet organe de décision de l’ONU.
Avec d’autres pays comme le Sénégal, la France a barré la route aux passages non favorables au royaume et poussé à une formulation qui tienne compte des efforts du Maroc déployés depuis près d’une décennie et notamment son offre d’autonomie élargie sous souveraineté marocaine.