Le Polisario a été officiellement informé du refus du Maroc de toutes négociations directes. C’est du moins ce qu’a déclaré son représentant aux Nations Unies, à la veille de la présentation du rapport de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, Christopher Ross.
Ce refus du Maroc de négocier directement n’a pas été du goût des décideurs du Polisario qui ont brandi la menace d’un retour aux armes. «En refusant d’entrer en négociations directes avec le Polisario, le Maroc met une fois encore le processus de paix en danger», a affirmé le représentant des séparatistes aux Nations Unies, cité par le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 10 décembre. La décision d’un retour aux armes sera prise lors du prochain congrès du front Polisario, souligne encore le quotidien. Et de rappeler que «les séparatistes recourent toujours à la menace des armes pour exercer des pressions sur le Maroc et les Nations Unies, chaque fois que le dossier du Sahara est devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour débat et vote d’une nouvelle décision onusienne».
L’opposition du Maroc à des négociations directes a poussé le Polisario à orchestrer d’autres manœuvres pour faire pression lors des débats concernant le rapport de Ross. Après deux reports, écrit le quotidien, ce rapport devait être débattu mardi au Conseil de sécurité où il sera question du rôle de l'ONU dans la résolution de ce conflit, en attendant la visite du secrétaire général de l’ONU, début 2016, au Sahara.