"La Commission européenne s’est, enfin, résolue à mettre en application l’arrêt de la CJUE, en reconnaissant explicitement que les produits en provenance des territoires occupés du Sahara occidental ne seront plus soumis au régime tarifaire préférentiel appliqué dans le cadre des accords commerciaux UE-Maroc, avec une prise d’effet le 22 décembre 2016, soit au lendemain du jugement de la CJUE", a klaxonné l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, dans une déclaration relayée à grand roulement de tambour par l'Agence de presse algérienne, APS.
Comme vous l'avez bien lu, ce préposé à la représentation d'Alger à Bruxelles a été catégorique en évoquant "une résolution de la commission européenne à mettre en application l'arrêt de CJUE". Mais au détour de la même envolée youyoutante de monsieur Belani, accompagnée des sons de castagnettes de l'APS, il se dédit en reconnaissant que rien n'est encore joué et que "les discussions sont (toujours) en cours entre la Commission européenne et le Maroc sur la mise en oeuvre de l'arrêt de la CJUE"! Il en ressort, à l'évidence, que la "résolution" attribuée par le très bavard Belani à la Commission européenne n'en est pas une.
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Pourquoi parler de "résolution" dès lors que rien n'est (encore) tranché? Mais passons, car, plus loin, le même Belani avouera que les "discussions en cours butent sur la notion de "consentement" que la partie marocaine tente de contourner en mettant en avant la notion de population locale, qui bénéficierait également de l'exploitation des ressources naturelles, qui se fait dans son intérêt et à son seul bénéfice"!
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Passons là encore, car il y aurait un autre point d'achoppement. Selon le même ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles, "l’autre aspect important sur lequel achoppent les discussions en cours entre la Commission et le Maroc concerne la production d'indications chiffrées, étayées par des études socio-économiques, sur les retombées prétendument positives des accords commerciaux conclus entre l'UE et le Maroc sur le peuple sahraoui".
On pourrait énumérer davantage les billevesées de ce champion de la tchatche, mais une question s'impose. Quelle mouche a piqué ce diplomate d'en rire au point d'avoir toute cette fixation sur le Sahara marocain? A défaut de représenter dignement les intérêts du peuple algérien frère, il se découvre une drôle de vocation d'"avocat" d'une "cause sahraouie" inventée de toutes pièces par ses maîtres galonnés tapis au club des Pins, à Alger. Il est étonnant que ce monsieur Belani puisse consacrer ses cordes vocales, sa scribouille à deux balles dans les colonnes de confrères algériens viscéralement haineux envers le Maroc, et tout son temps, à la prétendue "cause sahraouie", et oublier en même temps celle, vraie, du peuple algérien qui se meurt à petit feu et dans l'indifférence hallucinante de l'oligarchie ossifiée qui continue de piller les richesses du pays!